Lorsqu’on perd un animal, il est possible que l’entourage ne comprenne pas la douleur ressentie. Pourtant, les personnes ayant eu une relation forte avec un animal savent que son départ s’apparente à celui d’un proche. Depuis quelques années, la place de l’animal au sein du foyer a évolué : “On parlait d’un animal domestique. Ensuite, c’est devenu un animal de compagnie pour, enfin, devenir, à mes yeux, un compagnon animal, un membre à part entière de la famille”, explique Irène Combres. À 56 ans, elle a choisi de quitter son emploi pour devenir accompagnante du deuil animalier.
Cette profession peu répandue en France peut s’avérer très utile pour les personnes se sentant seules face à la perte de leur animal. Un Français sur deux a un animal au sein de son foyer. Qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat ou d’un NAC (nouveaux animaux de compagnie), avoir un compagnon poilu est devenu pour une majorité de personnes une norme.
Trouver les mots
Lorsqu’on est confronté à un proche ayant perdu son animal, il peut être difficile de trouver les mots justes. Irène conseille ainsi d’éviter à tout prix de “tirer le drap vers soi” et de ramener cette épreuve à son propre vécu. “Il est très important de continuer à poser des questions sur l’animal. […] Car tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime […] Et si on n’en parle pas, il se peut que la personne s’effondre bien plus tard”, explique-t-elle.
Il est ainsi important de considérer la peine de l’autre. Et en acceptant qu’elle nous l’exprime, on favorise sa reconstruction.