Le sommeil est un sujet qui concerne tout le monde. D’ailleurs, nous ne sommes pas toutes et tous égaux concernant sa qualité. Certains se réveillent plusieurs fois par nuit, d’autres peinent à trouver le sommeil, voire à dormir tout court, quand des chanceux dorment comme des loirs 8 heures par nuit. “Il y a quand même un avant et après Covid. Avant, les personnes qui se plaignaient d’avoir des troubles du sommeil dans la semaine étaient autour de 50 %. Après le Covid, en 2023, on est passé à 70 %, ce qui est énorme. Globalement, on estime qu’un tiers des Français n’est pas satisfait de son sommeil”, explique le Docteur Lombard, spécialiste des troubles du sommeil.
Les raisons évoquées sont multiples : caféine, stress, mauvaises habitudes ou encore un “décalage entre les structures déviantes dans le cerveau et les structures du sommeil”. Pour le dernier, il s’agit de personnes ayant des difficultés d’endormissement depuis l’enfance. On parle alors “d’insomnies idiopathiques”. Cela ne toucherait qu’1% de la population. Bien souvent, il s’agit d’autre chose et, dans tous les cas, le médecin recommande de consulter.
Thérapie et idées reçues
Le Docteur Lombard précise qu’une seule solution fonctionne réellement contre les troubles du sommeil : “C’est ce qu’on appelle la thérapie cognitivo comportementale […] Elle serait efficace à 80 %.” Cette thérapie consiste essentiellement à déconstruire les idées préconçues autour du sommeil et de l’endormissement pour les reconstruire avec des bases saines. “À chaque début de séance, il y a une partie science et sommeil pour se retirer de la tête des choses inadaptées qu’on pourrait entendre dans les médias ou qui ne seraient pas adaptées à la personne.”
En effet, il existe de nombreuses idées reçues autour de l’endormissement. Par exemple, le fait de ne pas regarder un écran les deux heures précédant l’endormissement. Selon le médecin, il est tout à fait possible de regarder la télé avant de dormir : “L’idée, c’est de dire que la télé étant plus loin de notre œil que la tablette ou le téléphone et l’ordinateur, la lumière reçue est bien moins intense et a donc moins d’impact sur notre horloge biologique.”
Il en va de même pour le sport quelques heures avant de dormir. Effectivement, si vous vous mettez à faire du sport après un mode de vie sédentaire, votre corps aura peut-être besoin d’un laps de temps pour s’habituer. Mais au bout de trois mois, il aura parfaitement intégré ce nouveau rythme et cela n’aura plus d’impact sur votre endormissement : “ Au contraire, ça améliorait l’endormissement, la profondeur du sommeil, la qualité de sommeil et la forme dans la journée !”
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