« Selon les bases de données auxquelles on a accès, 65% des salariés d’une entreprise multisite ne travaillent pas sur le site le plus proche de leur domicile », explique Laure Wagner. Après 11 ans chez Blablacar, elle a travaillé auprès de l’Ecologie à l’occasion de la semaine de la mobilité.
Elle a ensuite lancé donc 1 km à pied pour répondre aux conclusions du rapport du GIEC de 2018. La start-up à impact permet aux entreprises de faire le bilan des trajets domicile-travail de leurs salariés. L’objectif : garder leurs talents et réduire leur bilan carbone.
Laure Wagner cite une étude de Région Jobs selon laquelle 69% des salariés sont prêts à quitter leur travail pour un poste autre plus proche de leur domicile. Ainsi, le logement devient la priorité. Les salariés ne déménageraient plus pour un emploi, quitte à faire de la route ou changer d’emploi. Les entreprises ont donc tout intérêt, quand elles ont plusieurs sites, à muter leurs salariés vers des sites proches de leur domicile quand ce n’est pas le cas.
Un intérêt pour les entreprises
Pour calculer le bilan carbone d’une entreprise, on compte trois scopes. Le premier et le deuxième sont liés aux émissions de CO2 relatives à l’action de l’entreprise, sa production. Le troisième regroupe toutes les émissions indirectes liées au fonctionnement global de l’entreprise. Optimiser les trajets travail-domicile permet donc de réduire ce bilan.
Par exemple, si vous prenez la voiture 30 minutes pour aller au travail, il s’agit de votre empreinte carbone mais elle sera également ajoutée au scope 3 de l’entreprise puisque ce déplacement est lié au travail.
Les entreprises de plus de 500 salariés ont l’obligation de rendre chaque année leur bilan carbone. L’optimiser en se focalisant sur ce scope 3 permet de réduire considérablement les émissions de gaz a effet de serre.