Le constat est apparu dès ses premières années de consultations. La vétérinaire Ariane Garber et autrice du livre “Nourrir mon chat et mon chien sans croquettes”, paru aux éditions Eyrolles, explique que la plupart des problèmes de santé chez les animaux sont liés à leur alimentation. “J’ai commencé à étudier ce que je donnais à manger à mes animaux, à savoir de la nourriture saine”, explique-t-elle. La “nourriture saine” est une alimentation à base d’aliments frais, de haricots, de viande rouge, de riz, etc.
Un menu varié qui, comme pour les humains, doit contenir tous les nutriments nécessaires à la santé de l’animal. “Il faut savoir que les chiens et les chats sont avec nous depuis 12 000 ans. Et les croquettes existent depuis 30, 40 ans, 50 ans disons. […] Mon constat a été que la qualité de l’alimentation industrielle, au fur et à mesure des années, baissait. Elle ne correspondait donc plus aux besoins en nutriments dont les animaux avaient besoin”, affirme-t-elle.
Une nourriture équilibrée et surtout variée
“Les croquettes, c’est comme les cigarettes, il n’y en a aucune de bonnes.” La vétérinaire explique qu’il vaut ainsi mieux dépenser son argent dans des produits frais pour nourrir son animal, que dans des consultations chez le vétérinaire à cause de complications, potentiellement dues à son alimentation. Il n’est cependant pas obligatoire d’acheter des pièces de viandes nobles et propres à la consommation humaine. “On peut par exemple parfaitement acheter un cœur de bœuf ou un cœur de porc, le couper en tranches et le faire revenir à la poêle. Ça équivaut à un steak.” Le prix au kilo réduit également drastiquement : “Environ 3,50 euros le kilo, alors que pour un steak on tourne plus autour des 20-30 euros le kilo.”
Quant au menu, la vétérinaire insiste sur le mot varié, plutôt qu’équilibré. “Le calcium qu’il n’y a pas dans un morceau de poulet, il se trouvera dans un morceau de fromage. La vitamine A absente dans du bœuf, sera dans une carotte. […] Quand on varie l’alimentation, qu’on apporte un petit peu de tout ce qu’il y a dans la gamme alimentaire, on se rend compte qu’il n’y a pas de carence.”
Cependant, une étude de la National Library of Medicine explique que seuls 13 % des propriétaires suivent correctement ce qu’on appelle les rations ménagères pour leurs animaux. Il semble donc primordial de bien se renseigner avant de se lancer dans l’alimentation dite “saine” pour les animaux, afin d’éviter des erreurs et causer involontairement des carences.