Véronique Marchet est une passionnée. Médecin depuis 25 ans, elle a eu envie d’apporter une nouvelle corde à son arc. Un nouvel outil : l’olfactothérapie. Elle utilise ainsi les senteurs pour accompagner les patients et leur entourage en oncologie et en soins palliatifs. Elle associe l’hypnose ericksonnienne et l’olfaction pour améliorer la qualité de vie et diminuer certains symptômes.
« En juillet 2023, j’ai obtenu le diplôme d’olfactothérapeute – méthode OSTMR – à l’École supérieure du parfum. Cela me permet d’utiliser les senteurs comme outils supplémentaires dans d’autres indications que celui de l’accompagnement de la maladie. Comme la rééducation des troubles de l’odorat post-viral (Covid, grippe), post-traumatique, post-AVC, la gestion de la douleur aigüe ou chronique, en complément d’autres thérapies… », explique la thérapeute
Aider à retrouver l’odorat
« Il faut savoir que perdre totalement l’odorat est très rare. Souvent, ce qui arrive c’est l’hyposmie sévère. C’est-à-dire que les récepteurs sont là, les neurones sont là, le cerveau est là, mais les connexions ne se font plus dans le chemin de l’olfaction. Il va falloir renforcer ce qui existe déjà. Mais prendre également le temps de remontrer au cerveau comment cela fonctionne. Comment les molécules odorantes passent soit par le nez, soit par la gorge pour arriver sur les récepteurs. C’est comme la rééducation d’une entorse, on y va petit à petit. »
Pour aider ses patients, Véronique utilise de nombreux outils et notamment le visuel avec des photos en plus des odeurs.