Yannick SERVANT est un des co-fondateurs de la C.E.C. (Convention des Entreprises pour le Climat) avec Eric DUVERGER. Il nous explique comment 150 entreprises de toutes activités, tailles et régions se sont mobilisées depuis un an et comment, entourées des meilleurs experts scientifiques et pédagogiques pour repenser leurs entreprises et activités, elles commencent à mettre en œuvre leurs feuilles de route : des décisions et des actions tangibles pour résoudre la dissonance actuelle entre urgence écologique et priorités économiques. Elles contribuent ainsi à la transition écologique nécessaire et répondent aux objectifs des accords de Paris (réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre pour 2030) avec un impératif de protection de la biodiversité et l’ambition d’un modèle d’organisation qui assure la régénération du vivant.
La première édition de la C.E.C. est un véritable succès quant à la mobilisation des entreprises participantes et de leurs parties prenantes (fournisseurs, clients, distributeurs, acteurs de leur territoire, etc.). Elles démontrent la richesse, la pertinence et le potentiel du mode collaboratif et de la coopération pour parvenir rapidement à des premiers résultats de baisse d’impact négatif, puis à ré-organiser leurs fonctionnements pour tendre au modèle d’entreprise régénérative présenté par Christophe SEMPELS, créateur de LUMIA et auteur d’un article de référence qui présente l’entreprise régénérative .
L’été 2022 vient de démontrer – s’il en était besoin – que la transformation climatique est bien pressante et profonde. Yannick SERVANT explique que cette prise de conscience des enjeux par les acteurs économiques est partagée par les interlocuteurs politiques. La dernière session de la C.E.C. s’est achevée par le vote de 10 propositions fortes : formation des dirigeants, conditionnalité des rémunérations variables, mobilité verte et chasse aux niches fiscales nuisibles au climat, etc..
D’autres éditions de la C.E.C sont en cours d’organisation dans les régions françaises, d’autres par secteurs d’activités ou par thématiques, une pour les entreprises du CAC 40, d’autres enfin au niveau international. « Il s’agit, nous résume Yannick SERVANT, non pas de sauver la nature pour la beauté de la nature en soit , mais tout simplement de nous sauver nous car il n’y a pas de civilisation ni de vie humaine sans nature. »
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