Nelly Deflisque , journaliste spécialisée dans le domaine du parenting et autrice de “Mon p’tit cahier égalité filles-garçons” paru aux Éditions Solar, partage avec nous ses connaissances et ses conseils.
L’égalité entre les filles et les garçons est un principe fondamental inscrit dans le code de l’éducation. Elle incite à un climat scolaire serein et favorise la mixité et l’égalité en matière d’orientation. Les équipes pédagogiques y sont fortement sensibilisées. Pourtant, peut-être avez-vous déjà remarqué que pendant la récréation, votre petite fille joue essentiellement avec des filles ou que votre petit garçon ne joue qu’avec des garçons ? Que votre garçon refuse de jouer avec des “joujoux de filles” et que votre fille préfère la poupée aux jeux de construction ? Pas de panique !
La constance de genre
“C’est un phénomène qui apparaît très concrètement chez les enfants qui entrent à l’école maternelle, autour de 5 ans. Ils entament une période qu’on appelle “la constance de genre”. Il s’agit d’une stabilisation de leurs connaissances et des caractéristiques de genre féminin-masculin. Ils s’y conforment parce qu’ils l’ont observée très précocement.”
Pour les aider à dépasser cette étape de rigidité, Nelly Deflisque nous conseille ainsi d’être le plus ouvert possible en interrogeant l’enfant sur ce que signifie pour elle ou pour lui, être une fille ou un garçon. “Ouvrir la discussion permet aux enfants de dépasser ces clichés qu’ils vont être amenés à vivre tout au long de leur scolarité.”
Favoriser l’égalité filles-garçons
Pour favoriser l’égalité filles-garçons, il est par ailleurs possible d’initier des actions ludiques telles que :
- Le ménage (si, si !) : indiquer à son enfant, en fonction de son âge, que c’est bien de prendre sa part qu’il soit fille ou garçon, “est déjà un bon point pour l’outiller pour plus tard”.
- Garnir le coffre à jouets de joujoux mixtes et offrir la possibilité aux petits garçons, par exemple, de jouer avec un poupon s’il le souhaite, et la petite fille avec une voiture.
- Accueillir, sans les genrer, les émotions de son enfant. En effet, “on n’accorde pas forcément les mêmes droits aux émotions aux enfants en fonction de leur genre. Si c’est un petit garçon, souvent, on entend “il ne faut pas pleurer” ou “c’est pas beau de se mettre en colère si c’est une fille.”
- Accompagner son enfant dans l’exploration de sports mixtes et bienveillants
L’invitée.
Nelly Deflisque est journaliste spécialisée dans le domaine du parenting. Ses sujets de prédilection ? La psychologie des enfants et l’éducation bienveillante ! Elle est également co-auteure de “Mon P’tit Cahier Égalité filles-garçons” aux éditions Solar.
