Joana Da Silva Groz partage ses connaissances pour accompagner son enfant vers l’éco-optimisme et l’apprentissage de la protection de la nature. Elle est fondatrice de S’éveiller naturellement, maman de quatre enfants, pédagogue par la nature et professeure des écoles. Elle est aussi l’autrice de “Mon p’tit cahier éco-optimiste”, paru aux éditions Solar et de “Mon enfant s’éveille dans la nature” (École vivante).
“L’écoanxiété va finalement être l’expression de toutes nos émotions qui vont être liées aux conséquences du dérèglement climatique. De tout ce qui se joue actuellement avec la dégradation de l’état de la planète“, précise Joana Da Silva Groz
Chez l’enfant, l’écoanxiété peut se ressentir dès 12 ans. Elle peut s’exprimer de différentes manières : angoisse, irritabilité, tristesse, colère, etc. L’enfant plus jeune peut subir des conséquences de l’écoanxiété car “le petit vit au travers de son parent. Il va être dans l’imitation. Avec ses neurones-miroirs, il va ressentir toutes les émotions de ses parents. Si ses parents sont dans cette écoanxiété, ils risquent de transmettre cette angoisse à leur enfant”.
Se reconnecter à la nature
Pour vivre l’éco-optimisme en famille, Joana Da Silva Groz invite à se reconnecter à la nature “même si on est ville”, en passant au moins une heure dehors par semaine et d’augmenter progressivement ce temps en extérieur.
“Si on manque un peu de temps, on peut aussi inviter la nature à la maison. De chez soi, on peut fabriquer des petites choses pour aider à la biodiversité.” Ainsi, il est possible, en famille, de fabriquer une mangeoire à oiseaux et des boules de graisse pour nourrir les petits volatiles durant l’hiver, de préparer des boules à graines à lancer “dans des zones appauvries pour favoriser l’émergence de plantes sauvages” ou encore d’installer un lombricomposteur sur son balcon.
Les enfants les plus âgés seront ravis de participer à des défis écologiques : “Consommer moins d’énergie, préserver l’eau, limiter les emballages, cuisiner ensemble […] Aussi, plus l’enfant va aller en nature, plus il va faire de la nature son refuge.”
La légende du colibri pour s’inspirer
“Créer un climat serein, c’est aussi se dire : je fais ma part”, affirme Joana Da Silva Gorz. Dans son ouvrage, la pédagogue par la nature rappelle la légende inspirante du colibri.
“La légende raconte, qu’un jour, il y eut un immense incendie dans une forêt. Tous les animaux étaient tétanisés par le spectacle et observaient, impuissants, le désastre. Seul le colibri prenait quelques gouttes d’eau de la rivière dans son bec et les jetait sur les flammes. Il multipliait ainsi les allers-retours autant qu’il le pouvait. Au bout d’un moment, les autres animaux se mirent à se moquer de lui : « Colibri, tu n’es pas fou ? Tu crois qu’avec ces quelques gouttes d’eau tu vas éteindre le feu ? » Le colibri qui continuait son travail répondit : « Je le sais mais je fais ma part. ”
L’invitée.
Joana Da Silva Groz est fondatrice de S’éveiller naturellement, très active sur les réseaux sociaux, maman de quatre enfants, pédagogue par la nature et professeure des écoles. Elle est autrice de “Mon p’tit cahier éco-optimiste”, paru aux éditions Solar et de “Mon enfant s’éveille dans la nature” (École vivante).
“Même si mon métier est une véritable passion que j’ai plaisir à vivre au quotidien, mon rôle de maman a toujours été ma priorité. D’ailleurs, devenir maman m’a permis d’affiner mon regard sur l’enfant et l’enfance. Ce sont mes quatre enfants qui m’ont permis de comprendre et de donner du sens au mot éducation. Petit à petit, ils m’ont dirigée vers une éducation et une pédagogie à l’écoute du rythme naturel de l’enfant et ils m’ont permis de prendre conscience de l’importance de la nature dans leur développement.”