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Écologie

Comment certaines entreprises contournent la « déplastification » ?

L’ONG Surfrider publie un rapport mettant en avant cinq stratégies d’évitement mises en place par certains industriels pour retarder la fin du plastique.
Comment certaines entreprises contournent la « déplastification » ?
© Stéphane Bidouze/Adobe Stock
Journaliste

Alors que la pollution plastique semble de plus en plus préoccupante et que les consommateurs sont invités à changer leurs habitudes, l’ONG Surfrider publie un rapport saisissant. Il semblerait que certains industriels mettent en place des stratégies d’évitement pour ne pas avoir à se séparer du plastique.

Cinq stratégies repérées

  • Déplacer le problème : Cette section explore la manière dont des entreprises, telles que Nestlé, minimisent leur rôle. Elles vont alors transférer la responsabilité de la crise du plastique aux conseils locaux et aux citoyens, occultant et minimisant ainsi leur propre rôle. Par exemple : ce n’est pas notre faute si les consommateurs jettent les déchets dans la mauvaise poubelle.
  • Investir dans la mauvaise direction : Soutenir les filières de plastique vierge, biodégradable ou recyclable n’est pas la solution selon Surfrider. La problématique liée au plastique n’étant pas seulement liée à sa fin de vie, continuer à en produire est, de fait, contre-productif. Ici, l’ONG prend pour exemple les investissements de Total Energies. Selon Philipine Huc, représentante de Surfrider, les entreprises devraient réfléchir dès maintenant à se séparer du plastique. Proposer des filières de recyclage ne fait que repousser le problème du plastique à usage unique car, à terme, il faudra faire sans. Alors, autant le faire dès maintenant.
  • Faire vibrer la corde sensible des consommateurs : Des entreprises comme Adidas ont développé des stratégies de communication visant à persuader les consommateurs que leurs produits font partie de la solution pour “sauver l’environnement”. Pourtant, si leur nouvelle collection est probablement moins pire, elle n’est pas forcément bonne pour la planète.
  •  Utiliser la stratégie de la poudre aux yeux : Il s’agit de masquer les mauvaises performances environnementales par des indicateurs de durabilité en tous genres, comme le fait l’entreprise Unilever. Des indicateurs devenus, pour Surfrider, des filtres de “beauté” Instagram qui masquent la réalité.
  • Agir en coulisses : Il s’agit de faire croire aux consommateurs qu’on est leader dans la solution alors, qu’en coulisse, on agit contre les législations. Des entreprises comme Coca-Cola sont devenues expertes dans le domaine, selon la fondation. Cette section explique comment, dans son propre intérêt, elle a habilement réussi, au fil des ans, à retarder, voire faire dérailler des réglementations décisives en matière de réduction du plastique.

Quelles recommandations ?

Suite à ces constats, la Fondation Surfrider publie ses recommandations. On y retrouve notamment le besoin d’une vraie prise de conscience de la problématique plastique, plus de transparence, la création de filières de déplastification et des contrôles.

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