Scientifiques et industriels pourraient trouver un terrain d’entente sur la question du logement pour lutter contre le réchauffement climatique.
Cela fait plus d’un siècle que la communauté des chercheurs alerte les gouvernements sur l’importance d’agir et d’agir vite pour limiter l’impact de nos sociétés sur la planète.
Et aujourd’hui seulement, les industriels commencent à y regarder de plus près, notamment sur la question du logement. Pourquoi ? « C’est une question d’économie avant tout », explique Dominique Naert, directeur du Mastère spécialisé Immobilier et bâtiments durables à l’école des Ponts ParisTech.
Perte d’argent
« On se rend compte qu’aujourd’hui, si nous n’employons pas des matériaux durables pour faire des logements qui s’adaptent aux normes environnementales, ou encore qu’on utilise des systèmes qui vont ensuite faire flamber la facture des ménages qui les occupe, on perd de l’argent », poursuit-il. Les professionnels du bâtiment ont donc tout intérêt à s’adapter.
D’autant que l’énergie dépensée par l’immobilier est énorme, tout comme l’appauvrissement des sols qu’ils sollicitent. Autant de choses à prendre en compte pour obtenir une neutralité carbone d’ici à 2050.
Action collective et concertée
« Mais nous ne pouvons clairement pas agir seul », explique Domnique Naert, selon lequel la France, encore en retard sur ces questions, a beaucoup à apprendre notamment des pays nordiques.
Il faut ainsi une action collective et concertée de la totalité des pays du monde. Ensuite, c’est un cercle vertueux qui peut être atteint : si les matériaux utilisés sont plus respectueux de l’environnement, si la construction du bâtiment entraîne des émissions carbones moindres et si l’isolation est optimale, alors le geste pour la planète est à l’échelle de la réduction des coûts.
