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Comment améliorer l’empreinte carbone des influenceurs ?

Une étude s’est intéressée à l’impact climatique de l’influence digitale. Publier des vidéos sur Internet génèrerait des milliers de tonnes de CO2 par an. Explication et conseils d’Elisa Boivin.
Comment améliorer l’empreinte carbone des influenceurs ?
© Sutipond Stock / Adobe Stock
Journaliste

C’est un métier dont on ne sait pas grand-chose et qui remet en question notre façon de communiquer : l’influence. Si « combien gagne un influenceur » semble être une question qui brûle toutes les lèvres, il s’agit ici de se demander : « Combien ce métier du digital produit d’émission de CO2 ? » En ce sens, Footsprint et 1000heads révèlent une nouvelle étude sur les impacts climatiques de l’influence digitale. Alors, influenceur, est-ce un métier polluant ?

L’étude s’appuie sur des profils d’influenceurs français existants. Anonymisés, on inventera plutôt un profil fictif nommé Clara, 3 millions d’abonnés sur YouTube, TikTok et Instagram. Il ne s’agit pas ici de prendre en compte les voyages, les colis ou même les modes de consommation, mais bien la pollution liée à la création de contenu. Ainsi, en publiant des vidéos, l’activité professionnelle de Clara génèrerait 1072 tonnes de CO2 par an, soit 481 aller-retour Paris-New York en avion.

À quoi servent ces informations ?

« Comme pour toutes les entreprises, on encourage les influenceurs à faire leur bilan carbone et on leur propose des solutions concrètes pour le réduire », explique Elisa Boivin, fondatrice et directrice générale de Footsprint. Voici ses recommandations :

● Minimiser la durée des contenus vidéo suivant les bonnes pratiques pour maximiser l’engagement
● Compresser les vidéos sans impacter la qualité perçue
● Prolonger la durée de vie des contenus pour maximiser les formats courts à impact
● Prioriser le ciblage en connexion Wifi versus en données cellulaires
● Privilégier les modes “Low Data” disponibles dans les paramètres des applications

Pourtant, du côté des consommateurs aussi, quelques progrès peuvent être constater : « On mesure le temps de visionnage et l’énergie consommée pour ce visionnage. Dans un monde où l’on peut visionner de la très haute qualité, on ne se pose pas la question, mais la réduire a un impact », explique la fondatrice de FootsSprint. Ainsi, lire des vidéos en 720p maximum, privilégier la connexion Wifi ou les courts formats seraient des solutions.

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