L’association Les Petits frères des pauvres a publié à l’automne son dernier rapport. Cette septième édition est consacrée à la vie affective, intime et sexuelle des personnes âgées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les préjugés tombent les uns après les autres.
Oui, les personnes âgées ont une vie affective, intime et sexuelle. Lorsqu’ils sont encore en couple, plus de 90% se déclarent être amoureux de leur conjoint. 90% des personnes de plus de 60 ans se disent également satisfaites de leur vie sexuelle. Ces chiffres sont ainsi plus élevés que chez les plus jeunes. Une large majorité de nos aînés continue par ailleurs de trouver son ou sa partenaire beau ou belle.
Différents freins à leur épanouissement
Mais si l’amour n’a pas d’âge, il rencontre des obstacles une fois passé le cap des 60 ans. La solitude est en effet plus difficile à vivre dans le dernier quart de la vie. D’autant plus lorsque les freins sont intimes. 30% des personnes âgées, par exemple, n’osent pas présenter celui ou celle qui partage leur vie à leurs enfants.
Le rapport pointe encore d’autres résistances à la vie intime, affective et sexuelle des personnes âgées. La fracture numérique en fait partie, ces derniers cherchant eux aussi à faire des rencontres sur internet. La mobilité est également un frein, beaucoup d’entre elles vivent en zone rurale, rendant difficiles les déplacements. La disparition des lieux de convivialité à la campagne, tels que les cafés, les bars, les bals, etc. pèsent aussi dans la balance.
Les Petits frères des pauvres ouvrent des pistes, cassent des préjugés avec ce rapport, pour que les vieux ne soient plus seulement vus comme des personnes à soigner, mais aussi des candidats à la vie et à l’amour.