On le constate depuis déjà quelques années en France : notre quotidien est davantage confronté à des catastrophes naturelles comme les inondations ou les grands feux de forêt. En témoignent les derniers rapports qui montrent que l’été 2022 est d’ors et déjà celui qui a connu les incendies les plus importants en Europe.
89% des incendies sont d’origine humaine. Aussi, la prudence est de rigueur, mais il n’y a pas que cela. Il y a quelques années, les barbecues, feux de camp et les habitudes que l’on avait lors des vacances étaient peut-être moins dangereux qu’aujourd’hui. Pourquoi ? Si le risque d’incendie a toujours été présent, les feux sont de moins en moins faciles à contrôler. L’été, par exemple, il y a davantage d’épisodes de canicule, plus de vent et moins de pluie. Les forêts, massifs, écrins de verdure sont plus secs qu’avant, et ce, partout en France.
Voilà pourquoi les pompiers se retrouvent en difficulté pour contrôler les feux, comme ce fut le cas en Gironde ou en Bretagne, mi-juillet. Certaines régions ne sont aujourd’hui pas préparées face à une situation qui pourrait devenir la norme, que ce soit dans le Var, sur la Côte d’Azur, mais aussi chez nos amis de Grande-Bretagne.
Alors, quelles solutions ?
D’abord, sur le long terme, en prenant conscience de notre impact sur la planète et tenter le réduire. Mais quand on se retrouve dans l’urgence, et que l’on habite dans une zone à risque, concrètement, que fait-on ? À La Teste-de-Buch, commune girondine touchée par des incendies de grande ampleur mi-juillet, l’action de Véronique va peut-être vous inspirer.
Cette dernière s’est portée bénévole dès qu’elle a pu pour aider les vacanciers et les locaux sommés d’évacuer face à l’avancée des flammes. « Tout ce qui s’est mis en place, c’est incroyable… Les pompiers, les policiers, la mairie, les infirmiers, les médecins et les gens qui proposaient des hébergements. On avait de l’eau à profusion, des dons, une mamie est même venue apporter des couches pour les séniors qui en avaient besoin ! »
Aux côtés de la Croix Rouge, elle était aussi là pour écouter et apporter des réponses : « Les vacanciers se demandaient quand ils allaient pouvoir récupérer leurs affaires, je leur disais de rentrer, qu’ils seraient mieux chez eux, que des vêtements ce n’était que du matériel et qu’ils avaient le principal, témoigne-t-elle. Parfois, il suffit simplement d’accorder du temps et c’est déjà beaucoup pour ces personnes. »
Solidarité, humanité
Une expérience qui l’a aidée à gérer son propre départ quand les fumées sont arrivées à son domicile. « J’ai pris ma fille, mon chat, des croquettes, de l’eau, mon piano et mes disques durs. On pense à ce qui est sentimental, au cas où, et on espère revenir vite. ». C’est un coup de fil tombé à temps qui lui a permis de trouver une solution car selon Véronique, « quand on doit partir, on n’ose pas demander de l’aide, on a peur de déranger. Heureusement, on m’en a proposé, je n’ai eu qu’à accepter, c’était plus facile dans ce sens ». Une solidarité entre amis qui rend tout plus simple. La solidarité et l’humanité, voilà peut-être ce qui nous définit. Ce constat, nous le faisons à chaque fois que nous sommes confrontés à une urgence.
D’un point de vue environnement, en plus des initiatives locales, le président Emmanuel Macron a annoncé, le 20 juillet, lancer un plan de replantation de la forêt girondine. Pour limiter les risques d’incendie, les spécialistes réfléchissent notamment à diversifier les essences pour limiter la propagation du feu, tous les arbres n’ayant pas la même résistance aux flammes.
Les numéros utiles :
Pompiers : 18
Police : 17
Samu : 15
Numéro unique en union européenne : 112