Comment adapter les transports publics aux aléas climatiques ?

C’est un des sujets sur lequel Bordeaux Métropole travaille avec l’exploitant de son réseau de transport Keolis Bordeaux Métropole Mobilités pour trouver des solutions.

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Climat : comment le réseau de transports TBM optimise son matériel

Climat : comment le réseau de transports TBM optimise son matériel

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Gironde : comment adapter les transports publics aux aléas climatiques

Gironde : comment adapter les transports publics aux aléas climatiques

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Comment Bordeaux Métropole adapte ses services aux aléas climatiques ?

Comment Bordeaux Métropole adapte ses services aux aléas climatiques ?

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Avec le dérèglement climatique, chacun doit tenter de modifier son mode de vie. D’ailleurs, le Conseil national de la transition écologique (CNTE), dans un avis rendu le 4 mai 2023, a estimé qu’il faut s’attendre à +4 °C en France métropolitaine. Ce constat va au-delà de la moyenne mondiale de 3,2 °C prévue par le 6ᵉ rapport du GIEC. « Ces tendances veulent dire que ça a des répercussions sur l’ensemble des conditions de vie, des activités comme les services publics. Ça impacte aussi la biodiversité. On peut donc se poser la question de comment réduire ce niveau de vulnérabilité », explique Valérie Sabéran, directrice adjointe de l’énergie, de l’écologie et du développement durable à Bordeaux Métropole. Elle y pilote notamment la mission « Risques climatiques et résiliences ».

En effet, la métropole bordelaise travaille sur les incidences du réchauffement climatique à l’échelle du territoire, notamment au niveau des transports publics. Elle collabore avec l’exploitant du réseau Keolis Bordeaux Métropole Mobilités, qui dessert 28 communes (tram, bus, vélo, batcub) pour trouver des solutions. Actuellement, le réseau de tram est déjà impacté par ces perturbations climatiques, notamment des fortes pluies et vents violents, qui peuvent entrainer des coupures d’électricité.

Agir face aux fortes chaleurs

 « On a pointé trois aléas climatiques qui vont le plus nous impacter : la chaleur extrême, les inondations/ruissellements et les feux de forêt. Le premier point impacte le volet technique parce qu’on a beaucoup d’équipements qui sont sensibles aux fortes chaleurs, ainsi que nos télécommunications qui sont essentielles pour faire fonctionner le réseau de tramway/bus. Sans oublier qu’il y a aussi le volet humain avec les passagers et nos salariés », explique Lucie Lefèbvre, responsable environnement à Keolis Bordeaux Métropole Mobilités. Aussi, selon elle, les fortes chaleurs peuvent créer une dilatation sur les rails et mettre à défaut les engins. L’enjeu est donc de pouvoir s’adapter.

En ce qui concerne les solutions, des expérimentations sont à prévoir. « Pour le confort thermique à l’intérieur bus et des trams, à partir de cet été, on teste la mise en place de peinture réflexive banche sur les capots des clims. Les premiers résultats montrent que ça permet d’augmenter la fiabilité du matériel, en réduisant la chaleur sur les équipements (une baisse de 20 degrés). Ensuite, il y a des films anti-UV sur les vitres et les portes pour réduire la température à l’intérieur », dit-elle.

Ce contenu audio a été diffusé le 17 juin 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan