« Aujourd’hui, les femmes de 25-30 ans ont cette conscience du choix et se posent beaucoup plus de questions sur leur projet de vie. Elles ont envie de contribuer, d’avoir leur mot à dire. Adjointes, responsables, ça ne suffit pas. » Ida Gennari-El Hicheri est docteure en psychologie du travail et des organisations et fondatrice de l’école des Femmes Inspirantes. Elle est ainsi témoin d’un changement de mentalité.
Une ouverture qui pourrait être de bon augure pour que les femmes accèdent à ces postes à responsabilités en entreprise. Une volonté exprimée depuis de longues années par les intéressées et imposée depuis un an par la loi.
Loi Rixain : 40 % de femmes parmi les cadres d’entreprises en 2029
Votée en décembre 2021, la loi Rixain veille à l’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises aux postes de direction. Selon ce texte, 30% des femmes devront se trouve à la table des décisions d’ici mars 2026. En mars 2029, elles devront être 40% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.
Selon Ida Gennari-El Hicheri, si imposer une presque majorité est déjà un bon début, faire en sorte que ça cela soit bénéfique pour tous serait mieux. « Pendant des années, on a été invité à la table des décisions. Il est temps d’être colocataires et non plus spectatrices, mais pour cela il faut s’y préparer. On ne demande pas à n’importe qui d’accepter un poste sous prétexte qu’il faut remplir les quotas. Sinon, ce sera la double peine », explique-t-elle.
Reste alors à former, accompagner, écouter et soutenir ces projets pour que les recrutements se basent sur des compétences acquises et pas seulement sur un genre. Aujourd’hui, seulement 17% des postes de cadres dirigeants sont occupés par des femmes selon l’INSEE.