En 1992, dans sa bande dessinée “Froid Équateur”, le Français Enki Bilal imagine un sport qui mélange jeu d’échecs et boxe anglaise. C’est le chessboxing.
Il devient une véritable pratique sportive en 2003, avec l’organisation du premier combat par l’artiste néerlandais Iepe Rubingh.
Un sport qui allie physique et mental
Un match de chessboxing oppose deux chessboxeurs. Il se déroule en 11 rounds : 6 rounds d’échecs alternant avec 5 rounds de boxe. Chaque round dure 3 minutes. Un match peut se gagner par KO à la boxe, sur échec et mat aux échecs, sur décision de l’arbitre ou au temps en fonction du nombre de points inscrits.
La difficulté de ce sport est d’arriver à se concentrer sur une partie d’échecs qui a déjà été commencée, après avoir encaissé les coups pendant 3 minutes. Il faut trouver le juste milieu entre la pratique physique et la pratique intellectuelle”, précise Luc Mahieu, professeur d’échecs au Carré Clay.
Un club engagé contre les déterminismes sociaux
Carré Clay est un club de chessboxing à Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise. C’est aussi une association à but social avec de nombreux engagements. Elle intervient dans les écoles, les prisons, les maisons de quartier et les entreprises. Le but ? Accompagner les jeunes des banlieues et renforcer leur confiance en eux à travers un sport qui leur permet développements physique et mental.
L’association propose en plus un programme de mentoring. Chaque membre du club est accompagné et conseillé sur son orientation scolaire ou professionnelle. Carré Clay est donc bien plus qu’un club de sport. “Au-delà du chessboxing, l’objectif est de taper sur les déterminismes sociaux et de vaincre les préjugés.”
Pratique. Carré Clay, 11 Av. des Érables, 95400 Villiers-le-Bel.