“Quand j’étais gamin, dès l’âge de 5 ans, mon père nous emmenait du côté d’Aix-en-Provence pour ramasser des coquilles d’œufs de dinosaures. Il y a un endroit, si l’on sait où chercher, où l’on peut en trouver enfouis dans de la terre glaise. C’était comme chercher un trésor pour moi, je vivais des sensations complètement démentes !” se souvient Louis Carion. Depuis plus de trente ans, il travaille aux côtés de son père dans la galerie Carion Minéraux, située sur l’île Saint-Louis, à Paris.
Alain Carion était professeur de mathématiques et docteur en sciences spécialisé dans les lasers de puissance. Un jour, il a tout arrêté pour “chercher des cailloux”. “Mon père était passionné par les pierres depuis son enfance. Et il me l’a retransmise. Contrairement à mes deux frères, je suis le seul à avoir mis le doigt dans l’engrenage”, sourit Louis Carion.
Chasser les météorites dans le désert
La galerie Carion Minéraux regorge de minéraux de toutes les couleurs et de toutes tailles. Il est aussi possible d’y admirer une belle sélection de météorites, ces objets célestes qui ont traversé l’atmosphère pour atteindre la Terre. “Le prix des météorites varie entre quelques centimes et quelques milliers d’euros le gramme. Il est lié à différents critères : le type de météorite, le nombre de kilos retrouvés ou si sa chute a été observée. La localité joue aussi”, précise Louis Carion.
Louis et Alain Carion se sont longtemps rendus sur le terrain, dans les déserts de sable en Afrique du Nord. “On peut trouver des météorites partout, mais on les repère plus facilement dans les déserts de sable ou de glace. En plus, elles sont mieux conservées. Si des météorites tombent dans la forêt de Fontainebleau, par exemple, elles vont rapidement être recouvertes d’humus et donc devenir difficiles à trouver.” En vingt ans, Louis et Alain ont détecté une centaine de chutes différentes.
Pratique. Carion Minéraux, 92 rue Saint-Louis en l’île, 75004 Paris, ouvert du mardi au samedi.
