“Ma mère aimait me réciter Pi quand j’étais enfant”, ironise Florian Manicardi. L’expert en mémorisation le confesse volontiers : sa mémoire n’a rien d’exceptionnel. Il ne s’agit pas d’un don, mais de techniques de mémorisation maitrisées à la lettre.
Étudiant en L2, il cherche alors des techniques pour retenir plus facilement ses cours. « J’ai lu, j’ai regardé des vidéos, puis j’ai mis les techniques en pratique. Finalement, on a commencé à me demander comment je faisais pour retenir mes discours, mes cours », poursuit Florian.
Avons-nous plusieurs types de mémoire ?
Mémoire olfactive, visuelle, scripturale… On entend de tout, mais Florian le précise : « Ce n’est pas forcément avantageux, car à partir du moment où on se dit qu’on a une seule mémoire, on arrête de travailler les autres, alors qu’il faut apprendre à combiner tous les sens pour qu’ils se renforcent mutuellement. » Pour cela, l’expert propose des techniques qu’il faut adapter à chaque profil. Étudiants, actifs, séniors… À tout âge, Florian l’assure, on peut travailler sa mémoire.
Cependant, rassurez-vous, travailler sa mémoire ne veut pas dire tout retenir. Vous ne deviendrez pas hypermnésique. Une bonne mémoire est une mémoire sélective, qui sait synthétiser. Voilà pourquoi les émotions restent très puissantes pour nous aider à mémoriser. Notre cerveau comprend que si nous avons eu une émotion forte, c’est que ce moment est important.