Les circuits à vélo ont le vent en poupe ces dernières années dans notre pays. “On développe chaque année entre trois et quatre séjours supplémentaires pour répondre aux demandes et séduire une nouvelle clientèle qui souhaite découvrir la France et l’Europe à vélo”, explique Laurent Bourdenet, directeur de l’agence Chamina voyages. Cette dernière organise depuis 42 ans des randonnées pédestres et cyclistes, et note une progression de 20% depuis le Covid, aussi bien pour les vélos mécaniques qu’électriques, désormais proposés pour l’ensemble des destinations.
“Il y a encore cinq ans, c’était encore parfois compliqué et cher. Et le facteur coût est important dans le cadre d’un voyage à vélo. Aujourd’hui, on arrive à découvrir, même si on n’est pas un cycliste chevronné, des destinations avec un peu de dénivelé positif grâce au vélo électrique. Cela permet d’élargir les possibilités à tout le monde.”
Tant par la demande des utilisateurs que par la prise en compte des institutionnels et donc des aménagements mis en place, la tendance vélo s’accentue aujourd’hui dans l’Hexagone. Chamina voyages propose ainsi désormais une cinquantaine de voyages à vélo.
Si les séjours organisés par Chamina voyages plaisent autant et depuis si longtemps, c’est aussi parce qu’ils s’adaptent à tous les niveaux et envies, dans un esprit de mobilité douce, sous tous ses aspects. On ne s’attaque pas à l’ascension de cols, on va plutôt partir à la découverte d’un canal, faire le tour d’un lac, longer un littoral, arpenter les châteaux de la Loire ou les vignobles en Alsace. Tout ceci en itinérance ou séjours en mode basé. L’idée étant de découvrir la nature, mais aussi le patrimoine environnant.
On trouve tout type de profil, du cycliste aguerri qui, pendant une semaine souhaite que tout soit pris en charge, à celui ou celle qui n’a parfois pas pédalé depuis longtemps et vient chercher une organisation aux petits oignons avec hébergement, circuits mais surtout matériel. “C’est effectivement un point très important. Il faut que le vélo réponde tout à fait à votre taille, à votre envie, au type de chemin sur lequel vous allez pédaler pendant une semaine”, précise Laurent Bourdenet.
Les Français en quête de liberté
Si, initialement, les premiers voyages étaient des voyages accompagnés, la gamme “liberté” s’est énormément développée ces dernières années. Cela permet, non pas dans un groupe auquel on se greffe, mais à deux, en famille, avec ses amis, de découvrir l’ensemble des destinations. Des séjours ont même été créés sur mesure à destination des familles, avec notamment de l’orpaillage au sein du Massif central, ou avec des hébergements plus haut de gamme. “On peut aussi avoir des envies plus cocooning, alliées à la randonnée et à la nature. On sent que les gens ont besoin de se retrouver plus au sein de leur famille, de leur milieu, de leurs amis.”
Paradoxalement, les années Covid ont marqué un rebond de l’accompagné. Entre 2020 et 2022, nous avons sans doute eu besoin de nous reconnecter, suite aux confinements. Depuis 2023, nous sommes revenus sur une tendance plus répandue avant 2020, celle où la partie “liberté” progresse de plus en plus.
Si l’agence Chamina voyages est spécialisée en randonnées pédestres et vélo, depuis plus de 40 ans, on peut aussi s’essayer à la marche nordique, au trail, aux raquettes, au multi-activités. “Par essence, nous sommes nés de voyages qui s’intègrent totalement à la nature et on continue sur ces chemins-là, raconte Laurent Bourdenet. Nous avons une vraie volonté de faire découvrir d’autres destinations, hors des sentiers battus, qui plus est à une époque où la gestion du flux et la surfréquentation touristique sont de vraies questions.”
“Lorsque l’on marche, à chaque instant, sur un chemin, au sein d’une prairie, dans un sous-bois, on a la sensation qu’on est vraiment connecté. Avec le vélo, tout en restant dans une mobilité douce, ça donne la possibilité d’un peu plus de liberté. On est moins contraint par le chemin. On peut s’autoriser un écart, parce que l’on sait qu’il y a une chapelle à découvrir, une petite grotte à voir. C’est cette liberté de mouvement qui est très appréciable dans le vélo.”