Vous habitez à Paris ? Un petit week-end à Vienne ou à Rome vous tente ? Vous vous dites sans doute que la seule façon de profiter pleinement de ces mini-vacances, c’est encore de prendre l’avion, car en 2 heures, c’est plié ! C’est justement pour lutter contre cela qu’Ubiq, une start-up spécialisée dans la location et la mutualisation de bureaux, a décidé de lancer le congé TTR : le Temps de Trajet Responsable.
Le congé “Temps de Trajet Responsable”, c’est quoi ?
« Il s’agit de deux jours de congés que nos salariés peuvent poser d’un coup ou en les divisant en quatre demi-journées », explique le directeur général de la structure, Mehdi Dziri. Cela leur permet, notamment, sans empiéter sur leurs congés payés, de privilégier des modes de transport plus durables : train, bus, covoiturage. « Ainsi, ça ne pose plus vraiment de problème de faire 7 heures de train pour aller à Milan. Le temps long s’inscrit dans le voyage, et ce, sans toucher à ses congés », ajoute le dirigeant.
Si le dispositif est très récent – en place depuis janvier 2023 -, il a déjà été utilisé par quelques collaborateurs. Dans le détail, ce congé n’est pas un jour totalement chômé. « Il s’agit d’un temps semi-off. C’est-à-dire que nous n’attendons pas du salarié qu’il soit réactif, mais il peut, si la connexion le permet, envoyer quelques mails ou réfléchir à un sujet de fond. Le train, par exemple, y est très propice », précise Mehdi.
Comment ça marche, combien ça coûte ?
« Un voyageur en train émet 20 fois moins de CO2 qu’un voyageur en avion. Cela ne va pas changer la phase du monde. Mais cela participe à consolider notre culture d’entreprise. Et surtout, à suggérer à nos équipes les modes de transports plus doux », se félicite le CEO d’Ubiq.
Pour les salariés, le principe de ce congé Temps de Trajet Responsable est simple : il suffit de poser sa ou ses demi-journées sur un logiciel RH. « Par exemple, si vous partez à Vienne depuis Paris pour un week-end, vous pouvez poser une demi-journée. Le vendredi et une autre le lundi… Et le voyage n’empiétera pas sur votre samedi et dimanche. » Mais attention, les collaborateurs doivent fournir un justificatif. Le trajet doit être supérieur à 6 heures et, effectivement, réalisé en train, en bus ou en covoiturage. « Il serait intéressant d’adosser au dispositif un calculateur d’empreinte carbone. Le train, c’est une évidence. À voir si c’est la même chose pour le bus ou le covoiturage », nuance Mehdi.
Le TTR a un coût : entre 600 et 700 euros par salarié et par an. L’équivalent jour d’un salarié classique d’une entreprise. « Mais ce n’est rien par rapport à l’engagement et à l’enthousiasme que cela suscite », conclut le directeur général.