Les bibliothèques sont des institutions. Depuis des siècles, elles diffusent la connaissance et la culture au plus grand nombre, en fournissant un accès gratuit à l’information. Puis, au printemps 2000, à Copenhague, au Danemark, deux frères ont lancé une autre version de la bibliothèque : la bibliothèque humaine. Un lieu où l’on peut trouver un autre genre de livres : des livres humains.
Le but est ainsi de faire tomber les préjugés. Une personne issue des minorités ou victime de stigmatisation se raconte alors à une autre personne. La première fois, au Danemark, l’événement avait duré quatre jours. Huit heures par jour, une cinquantaine de livres humains s’étaient dévoilés à plus d’un millier de personnes.
Des livres humains dans 94 pays
Vingt-deux ans plus tard, le concept a été repris dans plus de 94 pays sur les six continents. En France, une bibliothèque a vu le jour à Toulouse le 27 novembre 2016. Aïssata Kane fait partie de ses livres, mais aussi de ses instigateurs.
Elle nous raconte ses best-sellers, notamment l’exemple de cette femme, d’origine allemande et dont les membres de la famille se trouvaient du “mauvais côté du Rhin” pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle nous dévoile aussi les difficultés à recruter des livres humains. Car s’il n’est pas toujours facile d’aller à l’encontre des préjugés, il l’est parfois tout aussi de prendre la parole pour aider à le faire.