Règles élémentaires est la première association française de lutte contre la précarité menstruelle. Elle organise des actions de collecte de protections périodiques, auprès de citoyennes et citoyens qui peuvent se mobiliser via son site, ou auprès de professionnels et collectivités, grâce à des boîtes à dons disposées dans des mairies, entreprises, magasins, associations…
Le produit des collectes est ensuite redistribué à des bénéficiaires, par l’intermédiaire d’associations partenaires, qui sont plus de 500 dans l’Hexagone.
Aborder les règles autrement
L’autre mission de l’association est la sensibilisation. “On intervient auprès du public scolaire, du CM2 jusqu’aux étudiants et étudiantes”, explique Laurie Gaube, directrice de la communication et de la sensibilisation pour Règles élémentaires.
“On vient apporter des informations sur l’hygiène menstruelle et le choix, l’utilisation des protections périodiques. Au collège, on aborde les règles du point de vue de la reproduction. Nous, on va parler de la perception des règles, on va se questionner sur pourquoi c’est tabou, on va dédramatiser”, précise-t-elle.
Les filles et les garçons
D’où l’importance d’en parler dès le plus jeune âge. “Il n’y a pas de souci à se faire, il n’y a pas de honte à ressentir”, poursuit Laurie Gaube. D’ailleurs, les jeunes réagissent très bien aux ateliers, selon elle. Des ateliers mixtes, car cela concerne aussi bien les garçons que les filles. À la fin de ceux-ci, un module de questions anonymes est organisé. ”On essaie de créer un espace bienveillant”, insiste la membre de l’association.
“On voit vraiment que les mentalités évoluent, surtout dans les ateliers de sensibilisation qu’on anime, on voit que les élèves, surtout les filles, sont très mobilisées sur les questions d’égalité”, explique Laurie Gaube. “C’est très chouette de pouvoir de discuter avec les élèves qui ont plein d’idées, malgré leur jeune âge, pour faire avancer la cause.”