Louis-Marie Blanchard s’est investi dans la CRD, l’association Les Citoyen.e.s pour le Renouvellement de la Démocratie. Son combat : lutter contre la déconnexion citoyenne et instaurer des assemblées participatives. Des villes comme Rennes et Clermont-Ferrand se sont déjà engagées dans cette voie avec succès. Le CRD vise maintenant l’échelle nationale.
La CRD a élaboré un document fondateur, suite à une longue analyse des dysfonctionnements de notre démocratie. De cette réflexion a émergé une proposition : une démarche axée sur l’intelligence collective, initialement dénommée “convention citoyenne CRD”. Cette approche a ensuite évolué vers le nom d'”Assemblée de Codécision”.
Codécision : l’essence de la méthode
Cette méthodologie n’est pas sans rappeler les conventions citoyennes. Des citoyens et citoyennes, tirés au sort, rencontrent alors des experts et délibèrent sur des thématiques parfois complexes. La nuance réside dans l’inclusion des corps intermédiaires et des parties prenantes, notamment ceux en charge de l’application des décisions. Des hauts fonctionnaires, notamment, participent activement à ce processus de démocratie innovante.
L’élément crucial, et facteur de succès, demeure la participation des élus dans la prise de décision aux côtés des citoyens. La méthode employée, la “décision au consentement”, vise à éliminer toute objection parmi les participants. Ainsi, l’Assemblée progresse dans ses délibérations, en parvenant à un consensus par le biais d’une méthode collaborative et structurée.
Mise en pratique : cartons et concertation
La méthode mise en œuvre lors des assemblées, qui impliquent plus de 100 personnes, utilise des cartons de couleurs et des propositions préétablies par des groupes mixtes de citoyens. Si un participant souhaite formuler une suggestion d’amélioration, il la propose à la salle. Des cartons se lèvent, indiquant un consensus ou posant une objection. La concertation reprend jusqu’à ce que les objections se lèvent progressivement et la proposition est intégrée. De cette manière, une décision commune émerge.
Ainsi, au-delà de la méthodologie, c’est toute une dynamique de respect, d’écoute et de constructivité qui s’instaure. Cela permet d’échapper aux logiques partisanes stériles, de placer le citoyen en tant que médiateur et juge, et d’observer une convergence entre élus, de tous bords et citoyens. Une harmonie décisionnelle naît de ce processus innovant et participatif.
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