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Cette asso écrit les biographies des personnes gravement malades

Passeurs de mots - Passeurs d’histoires est une association qui regroupe une vingtaine de biographes hospitaliers. Rencontre avec l’initiatrice du projet, Valéria Milewski.
Valéria biographe hospitalière
© Passeurs de mots Passeurs d'histoires
Journaliste

AirZen Radio. Pouvez-vous nous présenter votre association ?

Valéria Milewski. Cette association existe depuis douze ans et j’exerce personnellement dans un service de l’hôpital de Chartres, qui s’appelle oncologie-hématologie. Nous proposons à des personnes qui sont très gravement malades de pouvoir se raconter. Elles peuvent rencontrer des biographes qui font partie intégrante d’une équipe soignante. Et la personne est invitée à, non pas tout dire, mais dire ce qu’elle a envie de dire. Par la suite, il y a un très beau livre relié par un artisan d’art qui lui est donné ou donné à la famille après son décès.

Comment avez-vous eu cette idée ?

Valéria Milewski. L’idée est venue de manière très simple. Comme une évidence. Parfois, dans la vie, on n’a pas le choix. J’ai marqué sur un petit papier ce qui m’animait vraiment. C’était très simple : les gens, écouter des histoires et écrire.

Dès le lendemain, après avoir déposé ces mots, l’idée s’est imposée. Je me suis dit : « Pourquoi tu n’irais pas rencontrer les gens gravement malades, écouter leurs histoires et les écrire ». Et voilà, l’idée ne m’a pas quittée. Je suis devenue bénévole auprès des personnes en situation palliative, j’ai écrit des biographies privées et puis je suis allée voir un psy pour voir si j’étais bien au clair avec ma propre histoire.

Passeurs de mots, Passeurs d’histoires

Comment vivez-vous cette aventure ?

Valéria Milewski. L’essentiel dans cette démarche est la relation. Je suis un petit peu de toi, tu es un petit peu de moi. Et comme la vie ou l’existence, ça n’est pas du tout que la maladie, on avance ensemble dans tous ces mouvements et toutes ces histoires.

De fait, j’accompagne la personne dans son histoire, mais je sais que ce n’est pas la mienne. C’est aussi une des raisons pour lesquelles on ne conserve rien. Ces histoires-là ne nous appartiennent pas. Même s’il y a des histoires qui nous impactent davantage. Heureusement, il y a l’équipe vers laquelle on peut se tourner. On est là comme des grandes oreilles, comme des passeurs en toute simplicité.

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