Mushi Tattoo, c’est désormais sous ce pseudonyme qu’Elodie travaille. Depuis avril dernier, l‘ancienne chercheuse se consacre à temps plein à sa passion de toujours : le tatouage. Cette habitante du Doubs propose un projet de tatouage unique. Elle tatoue les spectrogrammes des sons des animaux. “J’ai découvert ces spectrogrammes grâce au documentaire “L’Esprit des lieux” du bioacousticien Marc Namblard. Ce naturaliste étudie les sons des animaux. Quand j’ai vu leur aspect graphique, j’ai tout de suite trouvé cela intéressant et beau.”
Sur la peau, les spectrogrammes sont représentés par des petites lignes minimalistes qui ondulent. “J’y ajoute souvent un peu de couleur, comme un point bleu, pour apporter un côté artistique et joli”, sourit Élodie.
Des tatouages engagés
Miaulement d’un chat, cri d’un hamster doré, ou même le délicat bruit d’une pieuvre, Elodie fait tout pour répondre aux demandes de ses clients. “Je suis en contact avec Marc Namblard, qui m’a fait parvenir des spectrogrammes. Sinon, je cherche dans la littérature scientifique ou dans des bibliothèques sonores : c’est là que l’on peut trouver un grand choix de sons d’animaux”, détaille-t-elle. “Les clients peuvent aussi enregistrer le bruit de leur animal et me l’envoyer. Avec un logiciel, je peux extraire le spectrogramme de ce son.”
Élodie reverse une partie de l’argent de ses tatouages à des associations scientifiques et de protection des animaux. Une bonne façon d’ancrer son animal favori dans sa peau, en sortant des sentiers battus.