Wolfgang Früh façonne des luths, les rénove, et les propose même à la location. Cela fait près de 28 ans qu’il est installé dans son atelier du 18ᵉ arrondissement de Paris. “J’entretiens des luths du monde occidental et oriental. Aujourd’hui, cet instrument, on le retrouve dans des petites formations baroques, ou des petits orchestres. On peut aussi en écouter dans des morceaux actuels où il y a des mélanges d’influences arabes ou de musiques du monde. À l’époque médiévale, cet instrument était joué dans des ensembles de trois ou quatre personnes”, explique Wolfgang. Le luth existe sous différentes formes selon les pays du monde, depuis l’antiquité. Cet instrument est composé d’une caisse de résonance et d’un manche plus ou moins long. Sur ce manche, se trouvent des cordes à pincer. Certaines d’entre elles sont doublées, contrairement à une guitare.
Plus que deux fabricants de luths à Paris
“La caisse d’un luth est en forme de poire. Pour jouer, les accords sont différents d’une guitare. Mais aussi, ce qui différencie réellement ces deux instruments, ce sont ces paires de cordes”, détaille l’artisan. Qu’il soit oriental ou occidental, le luth est toujours pourvu d’ornements en bois d’inspiration orientale. Avant d’ouvrir son atelier, Wolfgang a travaillé pour d’autres luthiers et pour la Cité de la musique. “J’étais en fin de contrat, alors je me suis lancé dans l’aventure en ouvrant mon propre atelier. J’ai été formé dans une école de lutherie en Angleterre, spécialisée dans la musique ancienne. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que deux fabricants de luths à Paris. Je cherche toujours à former des passionnés pour transmettre mon savoir-faire, mais c’est assez difficile à trouver aujourd’hui… L’artisanat est un monde qui peut faire peur, car cela rapporte souvent peu d’argent. Mais c’est un beau métier dont on ne se lasse pas.”