Le collectif Ydéal est plus connu du grand public sous sa marque Le Potager de Jade, qui propose des carottes, poireaux, tomates, mâche, jeunes pousses ou concombres. Elle garantit notamment le fabriqué en France.
Derrière ces produits se trouvent une vingtaine de jeunes producteurs de l’ouest de la France, 100% autonomes. Ces derniers produisent, conditionnent et commercialisent leurs fruits et légumes. La volonté du collectif est claire : valoriser la production locale, la rendre accessible et mieux rémunérer les producteurs.
La souveraineté alimentaire, est-ce possible ?
« Aujourd’hui, on importe une tomate sur deux », explique Anne-Claire Goyer, productrice de tomates et présidente du collectif. À ses yeux, l’importation de nombreux produits est une aberration écologique, économique et humaine. « Au Maroc, les gens sont payés entre 0,70 ou 1,30 euro de l’heure. Ils feront leur révolution sociale aussi. Donc demain, l’alimentation coûtera forcément plus cher », explique-t-elle.
Alors, si la France n’est techniquement pas prête à répondre aux demandes des Français, il faut faire vite. Le réchauffement climatique et les crises sociales des pays desquels sont importés les produits risquent d’impacter les prix. « Demain, quand on ne pourra plus importer, on ne pourra pas compenser. Il faut que la souveraineté alimentaire se prépare et qu’on arrête de céder aux sirènes de l’import, comme on a pu le vivre dans le textile, par exemple », précise-t-elle.
Passionnés par leur métier, les jeunes producteurs du collectif défendent des valeurs de durabilité et de qualité.