L’éclairage public coûte cher. Cher en énergie, en argent, mais aussi cher à la planète. Selon le site Planetoscope, l’éclairage public en France émettrait l’équivalent de 670 millions de kilos de CO2 par an. Il faut dire que notre pays recense près de 10 millions de points lumineux. Des lumières cumulées qui consomment chaque année 1% de la production totale d’électricité.
Côté portefeuille, les dépenses de l’éclairage urbain s’élèvent globalement à près de 2 milliards d’euros chaque année – dont 1 milliard consacré à la maintenance et 450 millions à la consommation d’énergie.
Rose-Marie et Ghislain Auclair n’ont pas attendu le feu vert du gouvernement pour se lancer. Le couple a en effet lancé Woodlight en 2018. La startup a pour ambition de décarboner les villes et de repenser l’usage des énergies. Le tout sur un principe simple : des plantes bioluminescentes.
La nature a réglé la problématique de la lumière il y a bien longtemps, explique Rose-Marie. Les lucioles, les vers luisants et tout un tas d’autres êtres vivants produisent et émettent leur propre lumière. C’est la bioluminescence. Woodlight s’applique à transposer ce phénomène à des plantes rendues infertiles à travers des mutations génétiques pour les convertir en sources de lumière.