C’est l’école la plus engagée dans la transition écologique, selon Change Now. Un engagement plus qu’assumé pour le directeur de l’école, Jean-Baptiste Avrillier : « nos étudiants ont des attentes de plus en plus fortes pour être acteurs de la transition. La première chose à savoir, c’est qu’on ne fera plus comme avant. Il faut se préoccuper de la sobriété, de l’empreinte énergétique, de l’écologie et de la durabilité de ce que l’on va produire ».
Comment se concrétise l’engagement de Centrale Nantes ?
Centrale Nantes a amélioré son bilan carbone de 16% entre 2019 et 2020. Plusieurs mesures ont été mises en place, notamment au niveau des mobilités : interdiction de choisir l’avion quand il existe une alternative à moins de 4h de train, prime de 100 euros pour les étudiants qui choisiront le train pour les longs trajets. À terme, l’école espère atteindre la neutralité carbone pour le Scope 1 et 2 d’ici à 2030, 2050 pour le scope 3. « Nos élèves et nos professeurs font des fresques, étudient les rapports du GIEC, afin de mieux comprendre les enjeux. On estime à 30-40% environ le nombre d’élèves activement engagés en faveur du développement durable », explique le directeur de l’établissement.
L’option low tech est un succès
L’ouverture d’une option low-tech dans une école d’ingénieurs a fait beaucoup parler d’elle-même l’année dernière. Une dizaine d’élèves avait alors pour projet de travailler avec le navigateur Roland Jourdain sur la conception d’un voilier low-tech. Un an après, le constat est au bilan : le corps enseignant a été stupéfait du nombre d’entreprises qui ont cherché à entrer en contact avec l’école, boostées par ce projet. “Les élèves ont été ravis de penser autrement. On a réussi à convaincre de l’intérêt de cette démarche et demain, il y aura d’autres projets low-tech”, poursuit Jean-Baptiste Avrillier.
Cet engagement se poursuivra à la rentrée prochaine. La 1ʳᵉ année du cycle ingénieur a été repensée pour intégrer les enjeux environnementaux. Dès septembre 2024, tous les enseignements aborderont le développement durable et tous les élèves de première année sauront faire un bilan carbone et une analyse du cycle de vie.
En termes d’ouverture et d’inclusion, l’école vise également l’ouverture de formations bilingues. Elle mène une politique de tolérance zéro face aux violences sexistes, sexuelles et discriminatoires.
