Cent villes européennes à l’avant-garde ! Elles participent à un vaste programme de l’Union européenne dont l’objectif est la neutralité climatique pour 2030. Parmi elles, neuf villes françaises ont été sélectionnées. Paris, Lyon, Angers, Grenoble, Bordeaux… ou encore Dunkerque !
Dunkerque « est à l’origine des assises de la transition énergétique, il y a plus de 25 ans. Nous accueillerons d’ailleurs la prochaine édition, en 2024. La transition, dans un bassin industrialo-portuaire comme Dunkerque, est au cœur de nos problématiques », explique Jean-François Montagne, adjoint au maire de Dunkerque et vice-président de la communauté urbaine en charge de la transition et de la résilience.
Des laboratoires d’expérimentation pour la neutralité carbone
Comme Dunkerque, ces villes doivent devenir des laboratoires d’expérimentation et d’innovation pour permettre à toutes les villes européennes d’atteindre cet objectif d’ici à 2050.
En effet, les villes et métropoles hébergent environ 75% des citoyens de l’UE. Or, à l’échelle mondiale, les villes consomment plus de 65% de l’énergie et représentent plus de 70% des émissions de CO2.
Mais que signifie « neutre en carbone » ? Pour Jean-François Montagne, cela passe d’abord par la mesure des émissions de la métropole dunkerquoise. Puis la « mise en branle d’absolument tous les acteurs pour réfléchir à cette décarbonation, pour évaluer leurs leviers d’actions respectifs ». Et le travail a déjà commencé ! « La zone portuaire est responsable de 25% des émissions de carbone de tout le Nord-Pas-de-Calais. Donc nous savons vraiment où agir », ajoute-t-il.
Le combat se joue aussi déjà dans les transports. Puisque Dunkerque est l’une des seules métropoles à proposer un parc de bus 100% électrique et gratuit.
Une nouvelle approche collaborative
Mais alors, comment agir ? Ces 100 villes doivent s’attaquer à plusieurs secteurs polluants : l’énergie, les bâtiments, la gestion des déchets ou encore les transports. Pour ce faire, elles bénéficient :
- De conseils et d’une assistance sur mesure grâce à NetZeroCities. Il s’agit d’une plateforme consacrée à la mise en œuvre de la mission. Elle permet notamment d’échanger des bonnes pratiques.
- D’une enveloppe de 360 millions d’euros débloquée par l’UE pour financer des projets innovants dans l’ensemble des communes.
Pour Jean-François Montagne, faire « partie d’un réseau est extrêmement porteur. Ensemble, nous sommes plus forts ». Des échanges s’opèrent déjà entre les administrations mais aussi les entreprises. « Nous pouvons nous inspirer de ce que font d’autres villes portuaires dans le nord de l’Europe notamment. »