Céline Chandou se destinait à une carrière dans le commerce international. Après ses études, elle devient rapidement directrice export dans une entreprise de marchandises de travaux publics. Un jour, une mauvaise expérience humaine lors de la négociation d’un contrat la pousse à remettre sa vie d’alors en question. “Je me suis dit que, décidément, ce monde-là manquait profondément d’humanité et que je n’avais pas envie de perdre mon énergie à ça.”
Elle décide alors de réaliser sa légende personnelle. Elle vient d’ailleurs, cet été-là, de lire “L’Alchimiste” de Paolo Coelho. Elle décide de retourner à l’école pour devenir esthéticienne, une motivation d’enfant. “Ça me plaisait bien ce monde au féminin, de revenir vers quelque chose qui me semblait plus tendre, que jevconnaissais très peu, celui de la superficialité d’un certain coté, mais aussi celui de la profondeur de l’être.” Elle travaille rapidement pour de grands noms comme les Sources de Caudalie, Jean-Paul Gaultier, puis ouvre son cabinet, où elle crée des produits sur le concept des recettes de grands-mères du monde entier. “Les gens venaient me voir parce que j’avais une bonne capacité d’écoute. J’ai vite compris que l’aspect extérieur n’était pas suffisant, qu’il me manquait quelque chose.”
C’est alors qu’elle fait la connaissance d’une kinésiologue, qui cherche une salle pour pratiquer. Une discipline que Céline Chandou connait puisqu’elle a déjà fait une séance quelques années auparavant. Une expérience qui, à l’époque, l’avait profondément marquée. Une collaboration s’ensuit puis, partant à l’étranger, sa consœur l’exhorte à prendre sa suite. Alors, pendant les deux années qui suivent, elle se forme à la kinésiologie puis ouvre son cabinet, il y a maintenant plus de 10 ans.
“Mon fonctionnement nécessite de l’évolution”
“Ce que j’adore dans mon travail, c’est la fulgurance, c’est ce moment où on a éclairci le sujet. C’est extraordinaire de satisfaction personnelle. Et la satisfaction globale, c’est quand j’ai réussi à transcrire, traduire à la personne pourquoi elle en est là et qu’à son tour, elle commence à voir les possibilités pour la suite. Ce moment de prise de conscience, c’est vraiment un point de bascule qui est très plaisant à vivre.” Les thérapeutes, dit-elle, restent des phares qui illuminent, éventuellement et pendant un temps donné, un chemin qu’il est très beau ensuite de voir la personne emprunter. “On le voit, l’énergie du travail change, l’émotion, le visage parfois changent. C’est ce qui me plaît au quotidien.”
Mais Céline Chandou a compris que son fonctionnement nécessitait aussi de l’évolution. “Je suis une fille du vent, ce qui m’anime, c’est d’être un peu toujours en avant-garde, au-devant de la demande. J’aime faire des propositions novatrices, différentes et qui correspondent à l’ère du temps. Ce qui me complète c’est le fait d’être ouverte, de bien maîtriser le fait que tout est possible et que les limites ce sont celles qu’on se met tout seuls. J’aime à croire que la vie est accompagnée de rencontres inspirantes, de rencontres humaines. Après, on prend le fil ou on ne le prend pas. J’ai la chance d’en recevoir toute la journée au travail, qui m’inspirent pour mon futur et qui m’ouvrent l’esprit sur de nouvelles solutions.” Un tempérament d’entrepreneur, qui fait partie de sa personne, au même titre que celui de thérapeute. “Mais au fond, c’est ce mix de tout qui fait que je suis moi, et c’est chouette”, s’amuse-t-elle.