Frustré par la rémunération des éleveurs laitiers, Jean-Michel a décidé, accompagné d’autres éleveurs, de créer Invitation à la ferme. Ce réseau d’agriculteurs bio permet de remettre la valeur ajoutée sur la ferme, notamment en ayant le contrôle sur la fixation des prix. Ainsi, ils sont moins dépendants des laiteries et maitrisent leur valeur ajoutée. Le prix est fixé lors de rencontres entre tous les éleveurs membres du réseau. Les agriculteurs commercialisent ensuite leurs produits – glaces, yaourts et fromages – dans un rayon de 80 km autour de leur exploitation.
Invitation à la ferme est très engagé en faveur de l’environnement et du bien-être animal. Un cahier des charges a d’ailleurs été établi sur ces sujets. Parmi ses points clés, celui de privilégier le pâturage. Les vaches doivent donc être au minimum 7 mois par an dans les champs et chacune doit disposer d’au moins 0,3 hectare accessible. Invitation à la ferme a également créé le Laitcoloscore pour mesurer l’empreinte carbone de chaque ferme. Une ingénieure chargée de la transition écologique, salariée du réseau, intervient par ailleurs dans toutes les exploitations afin de donner des clés aux éleveurs pour réduire leur empreinte carbone.
Des emplois créés
Les bénéfices du réseau ne sont pas juste économiques pour les agriculteurs, mais aussi sociaux. Invitation à la ferme est en effet l’occasion pour eux de rencontrer d’autres éleveurs de presque partout en France. Cela permet des échanges enrichissants dont se réjouit Christophe.
Aussi, transformer le lait et distribuer les produits nécessite de la main d’œuvre. Les membres du réseau sont ainsi fiers de créer des emplois. Dans la ferme de Christophe, par exemple, ils étaient deux avant de se lancer dans cette aventure et sont aujourd’hui six.