Habituellement, Victoria Guillomon tend son micro à des personnalités pour recueillir leur parcours de vie et apporter des prises de vue pour les jeunes, comme elle le dit. Des témoignages que l’on peut retrouver dans son podcast "Nouvel Œil". Aujourd’hui, à 23 ans, la Girondine sort son premier livre : « Ce qu’on n’apprend pas à l’école » qu’elle a conçu comme un petit guide de vie. A travers ces 140 pages, elle alterne en récit de vie, son enfance à la campagne, ses voyages et ses conseils et astuces pour se détacher du regard des autres, changer notre rapport vis-à-vis des réseaux sociaux ou encore comment lâcher prise.
Lorsqu’on lui demande « qu’est-ce qu’on n’apprend pas à l’école ? » elle répond sans détour « il y’a beaucoup de choses mais la chose la plus importante c’est l’écologie intérieure, on ne nous apprend pas à nous connaître soi. On nous apprend à cocher les cases à nous cloner, à aller vite et gagner beaucoup d’argent. On nous fait croire que l’argent rime avec réussite. Mais à aucun moment on nous dit : « et toi alors, en quoi tu es doué, qu’est-ce qu’il te plaît ? Te rend heureux ? Et souvent ce qui nous rend heureux on le cache parce qu’on ne se l’accorde pas »
Celle qui se détermine comme une passionnée de la vie souhaite qu’on nous « encourage à cultiver cette petite part de magie qu’on a en chacun de nous. Si chacun de nous cultive personnellement ce pourquoi nous sommes doués, cela se fait ressentir et nous serons heureux. Cela aura un impact sur la société parce que cela va se ressentir. Par ricochet nous aurons moins envie d’aller consommer parce qu’on se suffira à nous-mêmes et nous irons moins s’accrocher à des bien extérieurs parce qu’intérieurement nous serons alignés avec nous-même. Donc cette écologie intérieure est primordiale. »
Quant à savoir, quel a été l’élément déclencheur, elle répond : « ce livre je l’ai écrit avec le cœur, au retour d’un voyage en Inde où j’ai fait une mission humanitaire pendant 2 mois avec des enfants qui vivent dans les bidonville et à mon retour en France je ne me sentais plus à ma place, j’ai retrouvé ma promotion de l’école de commerce et je remettais tout en question, tout ce qu’on m’avait appris et dit jusque-là de cette notion du bonheur matérialiste. Ce voyage m’a mis beaucoup de claques. L’écriture a été une petite échappatoire parce que j’avais besoin de dénouer en moi toutes ces petites questions existentielles. De fil en aiguille, j’ai pris goût, jusqu’au jour où j’ai réalisé que c’était des choses précieuses que j’étais en train d’écrire, qu’on ne m’avait pas apprises à l’école et que j’aurais aimé que l’on me dise. »