“Cela fait 10 ans que je suis installée comme réflexologue”, raconte Arielle Thérond, installée à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, mais qui intervient également en Ardèche. “Je rencontrais de plus en plus de gens malades, qui venaient au cabinet. Je suis donc allée me former à Tours, auprès d’une formatrice spécialisée en cancérologie, pour en savoir plus, notamment sur les traitements et les effets secondaires, pour pouvoir mieux aider les personnes que je rencontrais. Cela permet de mieux anticiper les effets secondaires qui peuvent arriver, nausées, vomissements, fatigue, neuropathies, et de faire de la prévention en amont”.
Dans le cadre de sa pratique, Arielle Thérond a l’idée de réunir 12 femmes, toutes issues du monde médical, avec qui elle travaille, une infirmière, une kinésithérapeute, une manipulatrice radio, une masseuse bien-être, une professeure de yoga, une coiffeuse…, pour réaliser un calendrier au profit de la Ligue contre le cancer. Contact est pris. On lui propose d’ouvrir une antenne à Pont-Saint-Esprit. Elle est aujourd’hui responsable bénévole de la délégation Espace ligue contre le cancer de la commune.
7 200 terminaisons nerveuses
Au même titre que la sophrologie, la marche nordique, la socio-esthétique, la réflexologie détend, fait du bien au moral et atténue les effets secondaires liés aux traitements. C’est ce qu’elle réalise avec les patients qui lui sont envoyés par la Ligue. Des soins de soutien qui sont totalement gratuits pour eux, grâce à la générosité des donateurs. Avec les personnes atteintes de cancers, elle travaille essentiellement en réflexologie plantaire, car c’est sous la plante des pieds que le trouve le plus de terminaisons nerveuses : 7 200, contre 3 400 dans les mains.
“On va donner une information avec nos pouces, on donne un coup de pouce au corps en quelque sorte, en passant par le système nerveux”, explique Arielle Thérond. “J’essaie de cibler en fonction de ce que les gens me disent. S’ils souffrent de nausées et vomissements, par exemple, on va plus travailler sur le côté digestif. En réflexologie, on parle de la personne dans sa globalité, on travaille sur le corps entier. Le principe, c’est une autorégulation des fonctions de l’organisme. Chaque zone reflexe correspond à une glande, et on va les stimuler pour rééquilibrer le corps. Il y a des organes trop actifs et d’autres pas assez. Dans le cadre de la chimiothérapie, les traitements fatiguent les organes, du coup, on n’a pas la même réponse. Donc, on va réguler, en donnant ce coup de pouce, pour que le corps travaille dans le bon sens, rééquilibre, là un organe travaillait trop ou pas assez”.
L’organisme récupère mieux
Il s’agit aussi de donner des trucs et astuces aux patients, quand ils n’ont pas la possibilité de faire une séance de réflexologie avant une chimiothérapie, ou pour être autonomes. “Je leur montre un protocole pour qu’ils puissent le faire eux-mêmes. Sur les mains, car c’est plus simple. Une auto-réflexologie de 5 minutes environ, qu’ils peuvent même reproduire plusieurs fois si besoin. La réflexologie améliore aussi la récupération entre deux séances. L’organisme récupère plus facilement”.
Un temps d’échanges, aussi, et de lâcher prise très importants. “Parfois, quand les patients ne sont plus là, les familles me confient que la réflexologie a été un grand bonheur, un grand plaisir et un énorme soulagement pour eux. Si le peu qu’on les a vus, on a pu leur procurer des moments de bien-être et on a pu les soulager au mieux, ça ne peut que toucher, c’est évident”.
La semaine mondiale de la réflexologie se déroulera du 19 au 25 septembre, pour mieux connaître cette discipline et ses applications.