Dans un souci de répondre au manque de logements étudiants, trois agriculteurs de Béthune, dans le Pas-de-Calais, ont créé Campus vert en 1995. Le fonctionnement de cette association est simple : « Les agriculteurs qui souhaitent transformer leur corps de ferme en appartement nous contactent. Nous, on les accompagne dans le processus avec un cahier des charges à respecter. On les aide dans les contrats de location et pour trouver des jeunes », explique Odile Colin, directrice de Campus vert.
Au total, la structure comptabilise 500 habitations situées à 15-20 minutes en voiture des sites universitaires. Elles se trouvent dans les Hauts-de-France, en Bretagne et en Ile-de-France. Une centaine de logements est en cours de construction. Ce sont des TI et T2 meublés et équipés, avec une surface qui oscille entre 21 et 40 m². Les loyers sont fixés entre 260 et 540 euros en fonction de la localisation. Ce qui reste 20% moins cher que dans les grandes villes.
Campus vert : concept gagnant-gagnant
« C’est un concept que l’on appelle « gagnant-gagnant ». Pour l’exploitant, il valorise un patrimoine et ça lui amène un complément de revenu. Pour l’étudiant, le loyer est modéré et il habite dans un cadre agréable, propice aux études », constate Odile. Ce genre de concept permet de créer des relations. « On souhaite vraiment qu’il y ait le lien entre ville et campagne, souligne la directrice de Campus vert. Ça signifie que les propriétaires peuvent proposer des services aux étudiants, leur offrir des paniers paysans, les dépanner. »
Chaque année, l’association reçoit plus de 3 000 demandes de logements, avec une hausse après les confinements. Ce sont aussi bien des ruraux que des urbains qui candidatent. Le bail est d’un an, renouvelable.