Fin décembre, une nouvelle plateforme a vu le jour en Nouvelle-Aquitaine : SOSkiné. Il s’agit d’un site d’urgence créé pour désengorger les urgences pédiatriques en cette période d’épidémie de bronchiolite du nourrisson.
Il permet d’aider les parents à trouver un kinésithérapeute respiratoire pédiatrique près de chez eux, en semaine, pour assurer la surveillance et la prise en charge des nourrissons. Plus de 550 spécialistes y sont déjà inscrits. Ce nouveau dispositif vient en complément du site bronchiolite.org qui permet de trouver un kiné pour les gardes les week-ends et jours fériés.
Un dispositif nécessaire
SOSkiné est née de la mobilisation des kinés néo-aquitains, des réseaux de Bronchiolites de la région, soutenus par l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine.
Il était nécessaire de mettre ce dispositif en place car « le nombre de cas de bronchiolite est historique cet hiver. On n’avait pas vu ces chiffres depuis 10 ans, explique Marik Fetouh. Il est kinésithérapeute et directeur du Réseau de santé respiratoire de Nouvelle-Aquitaine, AquiRespi. Ça impacte le fonctionnement des hôpitaux. En plus, il y a les épidémies de Covid-19 et de grippe. Il faut savoir que ces deux maladies respiratoires donnent chez le nourrisson des symptômes de bronchiolite. Il y a donc un préjudice important pour le nourrisson et le fonctionnement des hôpitaux pédiatriques. »
Les symptômes de la bronchiolite
Le pic épidémique en Nouvelle-Aquitaine a été atteint fin novembre avec 34% de passages aux urgences chez les moins de 2 ans pour bronchiolite, selon Santé publique France. Mais alors, comment reconnaître les symptômes ? « Ça commence par une grosse rhinopharyngite. L’enfant tousse, il va avoir du mal à respirer, à s’alimenter. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin, car jusqu’à six mois, le nourrisson est assez fragile. Le signe de gravité, c’est quand il refuse de manger, qu’il est fatigué et qu’il respire lentement », explique Marik Fetouh.
Dans ces situations les kinésithérapeutes sont d’une grande aide parce qu’ils sont formés à la surveillance des nourrissons et à l’évolution potentiellement négative. « On est aussi là pour faire de l’éducation auprès des familles, notamment pour la désobstruction du nez, mais aussi concernant les mesures hygiéno-diététiques, détaille le directeur d’AquiRespi. C’est-à-dire donner à manger en moindre quantité et plus souvent pour que ça ne pèse pas sur l’estomac. Il faut aussi surélever le matelas pour dormir et ne pas exposer l’enfant à la fumée de cigarette. »
Limiter la circulation du virus
Si nécessaire, il peut y a des manœuvres d’effectuées sur le corps du nourrisson et désencombrer les voies respiratoires, l’aider à expirer plus profondément.
Par ailleurs, Marik Fetouh conseille, pour limiter la transmission de ce virus, de se faire vacciner contre le Covid-19, la grippe, d’aérer sa maison, de porter un masque en cas de rhume, de se laver les mains.