Karim Vincent Viry, un habitant de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère, a des projets plein la tête. En 2021, cet ancien professionnel de la distribution s’est mis à vendre dans son garage des légumes bretons écartés de la distribution. La raison de ces rejets ? Le non-respect des cahiers des charges, sur des critères purement esthétiques.
En effet, 200 000 légumes par an sont jetés pour des raisons de non-conformité esthétique. L’initiative de Karim a fait boule de neige.
Un projet qui a vocation à essaimer
“On fabrique désormais plus de 3 000 paniers de légumes par jour dans notre entrepôt de 3 000 mètres carrés. Il y a un an, on s’est rendu compte que 50% du poisson pêché à Lorient était jeté pour respecter, encore une fois, un cahier des charges. On a donc décidé de récupérer ce poisson pour le revendre moins cher”, relate-t-il.
Karim Vincent Viry souhaite ouvrir plusieurs centaines de supérettes anti-gaspi, de Bordeaux jusqu’à Paris. Les postes seront ouverts aux personnes en situation de réinsertion.
Des menus anti-gaspi dans les restaurants
Second objectif pour Finistesrestes29 : lancer des menus anti-gaspi en partenariat avec des restaurants. “Nous avons réalisé un premier partenariat avec un restaurateur qui avait de gros problèmes financiers à Saint-Pol-de-Léon. Nous avons créé, ensemble, un menu anti-gaspi à 11€99. Cela a relancé complètement le restaurant. Il est à nouveau plein. En s’appuyant sur ce succès, on souhaiterait identifier d’autres restaurants en extrême difficulté dans toute la France pour leur proposer ce partenariat et leur permettre d’attirer à nouveau des clients”.