“Je me suis mise au dessin très tôt, dès mon entrée à l’école. Mais c’est à 18 ans que j’ai réellement commencé la peinture. J’étais dans une période assez sombre, je parlais peu. La peinture a alors été mon moyen de m’exprimer et de dire que je n’allais pas bien. C’était un véritable outil de communication”, confie Léa Boisse.
Aujourd’hui âgée de 23 ans, ses créations ont évolué au fil du temps. Ses œuvres, autrefois en noir et blanc ou monochrome, transmettaient des messages sombres. Aujourd’hui, la couleur prime, avec des portraits vifs aux influences cubiques. “Quand je peins, c’est l’un des rares moments où je ne pense plus au passé ou au futur. C’est là que je me sens dans le moment présent. C’est comme si, à chaque fois qu’un coup de pinceau sortait, c’était un coup en moins dans mon esprit. La peinture me permet de symboliser les choses, d’y mettre du sens. Et de me soulager.”
Une exposition marquante à la médiathèque de Plédran
Depuis sa dernière exposition à Plédran, dans les Côtes-d’Armor, Léa accompagne ses œuvres d’un poème. “J’ai toujours pratiqué l’écriture à côté du dessin. Lorsque j’allais mal, on me conseillait d’écrire. On m’expliquait à quel point c’était important d’extérioriser et de mettre des mots sur mes “maux”. Mais ce que j’aime dans les textes que j’écris, c’est le sentiment de bien faire comprendre le message de mes tableaux. Les écrits permettent de mettre en évidence telle idée, telle angoisse”, détaille la jeune femme.
En septembre dernier, Léa a exposé ses œuvres à la médiathèque de Plédran. “J’ai notamment montré ma peinture “Harmonie”. C’est la toute première toile d’une série colorée. Elle est importante, car elle marque le changement. Je ne suis plus cette personne triste et déprimée. “Harmonie” symbolise mon enfant intérieur, que j’ai perdu un moment et que j’ai retrouvé. Ce tableau m’a fait un bien fou. Et il a d’ailleurs été très apprécié par mes proches, qui ont, eux aussi, constaté mon évolution positive.”