Pendant 20 jours, Autun, en Saône-et-Loire, devient une galerie d’art à ciel ouvert. La ville de plus de 10 000 habitants accueille, du 15 juillet au 3 août la quatrième édition de la Biennale d’Autun, avec son festival international d’art sacré contemporain. L’occasion pour le public de découvrir 150 œuvres disséminées dans 14 lieux emblématiques : des chapelles, des jardins, des cloîtres…
Celles-ci sont de différentes formes : peintures, sculptures, land art, projections vidéo, performances musicales, danse, entre autres. Elles ont été réalisées par 35 artistes des cinq continents, de renommée internationale. On y retrouve, par exemple, Ai Weiwei (Chine), Bahia Shehab (Égypte) ou encore Barthélémy Toguo (Cameroun).
Un thème actuel
Le cocréateur de cet événement est Jérôme Lequime, commissaire d’exposition. Il agit à travers l’association des amis de la Chapelle Notre-Dame des Bonnes-Œuvres et des VII Dormants. Cette année, pour la première fois, un thème a été choisi : Migration(s). « Ça s’est imposé à nous, explique-t-il. Lors des précédentes éditions, un certain nombre d’artistes nous ont interpellés en disant que c’est un sujet qui méritait d’être abordé. Ce sujet subtil, délicat, d’actualité, ô combien brûlant, permet à ces artistes plasticiens de dire des choses au public. »
L’ambition de cet événement est aussi de questionner les différents types de migrations à travers les œuvres d’art. Ainsi que de rendre ce festival accessible au plus grand nombre.
Une programmation hétéroclite
Par ailleurs, les organisateurs ont souhaité rendre la programmation hétéroclite, avec une parité entre les artistes étrangers et français. L’ambition est également de créer un équilibre entre les plasticiens et les artistes du spectacle vivant, sans oublier la parité entre les hommes et femmes. « On est dans cette tendance, où, on veut donner la voix aux femmes artistes, quel qu’en soit leur culture, leurs traditions ou leur origine. C’est important pour nous. Ça participe à notre effort de montrer au public que les femmes ont toutes leur place. Parce que, par exemple, en Iran que sous couvert de l’émancipation, elles cherchent à faire montre de création. Et, on voit bien les difficultés rencontrées ».
Pratique. La Biennale d’Autun, du 15 juillet au 3 août, tous les jours de 11 à 19 heures. Tarifs entre 10 et 30 euros.