Près de Bordeaux, à Cestas, l’entreprise Soprema a mis au point un nouveau process de fabrication de ouate de cellulose à partir de glassine, qui sert de support aux étiquettes autocollantes. Ce papier siliconé est en règle générale enfoui ou incinéré dans 95% des cas.
Déjà très engagée, l’entreprise CSI, filiale du groupe Soprema, fabrique de la ouate de cellulose depuis 2009 à Cestas, en utilisant du papier journal ou des publicités non utilisés. Le papier est ensuite broyé puis défibré et transformé en isolant.
Commercialisation en 2023
Le secteur de l’impression papier étant en baisse, l’usine s’est donc penchée sur la glassine, un papier extrêmement polluant car pas, ou peu recyclé. Actuellement, 60 000 tonnes de glassine sont jetées en France et 450 000 en Europe.
Christophe Bourgouin, directeur de l’usine de Cestas, explique être serein sur cette fabrication à l’avenir, car selon lui ce matériau est vertueux, l’énergie utilisée pour la fabrication est moindre, l’eau n’est pas nécessaire et concernant l’isolation, ce matériau biosourcé retient plus longtemps la pénétration de la chaleur que la laine de verre.
La commercialisation de ce nouveau matériau isolant est prévu pour le premier trimestre 2023. L’étiquette d’entreprise qui agit pour aider la planète risque de leur coller à la peau pour un moment.