Bordeaux : les dessous du plus grand miroir d’eau du monde

C’est l’une des attractions touristiques emblématiques. L’office de tourisme organise des visites avec des guides conférenciers dont fait partie Agathe Corre. Elle partage ses connaissances.

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Bordeaux : les profils hétéroclites des visiteurs du miroir d’eau

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Bordeaux : retour d’expérience de visiteurs du miroir d’eau

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Bordeaux : à la découverte du plus grand du miroir d’eau du monde

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Quand on visite Bordeaux, c’est l’un des passages obligés : le miroir d’eau. Jean-Max Llorca, fontainier, a imaginé ce lieu aujourd’hui touristique. Agathe Corre est guide conférencière à l’office de tourisme et des congrès de Bordeaux métropole. Avec la structure, elle organise des visites pour découvrir les coulisses et les secrets du site.

AirZen Radio. Comment pourriez-vous décrire le miroir d’eau de Bordeaux ?

Agathe Corre. Photo Ondeline Tardieu/Un air de Bordeaux

Agathe Corre. Ce n’est pas un bassin très profond. À Bordeaux, on dit d’ailleurs qu’on peut marcher sur l’eau à force (rires). Il sert de miroir dans lequel va se refléter la place de la Bourse, qui est arrière-fond pour la plus rendre plus belle. Ce monument a été créé pour la mettre en valeur. Il s’agit d’ailleurs du plus grand miroir d’eau du monde, avec ses 3 500 m² et une installation totale de 5 000 m². Il existe des miroirs d’eau un peu partout dans le monde, dont les plus anciens sont devant les châteaux de la Loire. Mais pour l’instant, même les Américains ne nous ont pas déclassés (rires).

Dans quel contexte a-t-il été imaginé ?

Ce projet a fait partie des réaménagements des quais, à partir du moment où Alain Juppé est devenu maire de Bordeaux, en 1995. Ces travaux ont duré de 1999 à 2009. L’inauguration du miroir d’eau a quant à elle eu lieu en 2006. C’est le fontainier Jean-Max Llorca qui l’a imaginé. Le mécanisme est souterrain et installé dans un ancien hangar enterré qui avait été placé juste en face de la place de la Bourse pour faciliter le fonctionnement du port. Le miroir d’eau fonctionne ainsi comme une piscine. Il y a un bassin de 700 m³ et de 25 m de long. Des pompes poussent alors l’eau de façon à former une fine pellicule d’eau et donc de créer cet effet miroir.

Comment fonctionne le mécanisme qui fait la particularité du miroir d’eau ?

L’objectif est d’avoir deux phases : miroir et brumisation. En plus du bassin de 700 m³, il y en a un intermédiaire de 200 m³. Celui-ci est utilisé pour créer la brume. Dans tous les cas, l’eau utilisée est celle de la ville. Un dérailleur et un filtre à sable vont ainsi la recycler, la filtrer et la nettoyer. Bien que l’eau soit déjà traitée, elle va être surtraitée parce qu’on y trouve toutes sortes de choses : des téléphones, des mégots de cigarette, etc. On y ajoute un certain nombre de composants pour qu’on puisse s’y « baigner » car il y a beaucoup d’enfants, des animaux. L’idée est d’avoir une eau propre. On va donc ajouter du chlore comme dans une piscine et des produits, des adoucissants, pour que le calcaire ne blanchisse pas la surface qui est en granit.

Que représente ce lieu, selon vous ?

Pour les Bordelais, c’est un lieu très attractif. Je crois qu’on a tous des photos de nos enfants qui disparaissent dans le brouillard ou qui se baignent sur le miroir. Quand il fait chaud, tout le monde aime se retrouver là. Il y a beaucoup d’animations au niveau national ou international. C’est l’image de Bordeaux.

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Ce contenu audio a été diffusé le 08 août 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan