Il y a 5 ans, Pauline, habitante de Bordeaux, s’est séparée de sa voiture individuelle. « Je suis jeune maman et n’ai pas cédé. Je vis toujours sans voiture », s’amuse-t-elle. Et si elle l’a fait, c’est par choix. « Un choix éclairé, qui répond d’abord à des convictions écologiques. C’était une évidence pour moi. C’est mon humble contribution pour réduire la pollution atmosphérique, visuelle. C’est meilleur pour la santé, ça coûte moins cher. On a tout à y gagner. », explique-t-elle.
En ce qui la concerne, elle a tout de même déménagé près de la gare de Bordeaux pour pouvoir s’évader plus facilement les week-ends ou pendant les vacances.
Une question d’équipement
Au quotidien, Pauline pratique la marche à pied ou se déplace à vélo. « Tout est une question d’équipement. Il faut juste les bonnes sacoches, un imperméable et cela fonctionne très bien. » Pour les week-ends et les vacances, elle opte pour le train ou l’autopartage. « Y compris le jour de son accouchement. Mais fin de l’histoire. Ma fille va bien ! »
Bilan au bout de cinq ans ? « Le premier mot qui me vient, c’est surtout de la fierté d’avoir tenu bon. Parce qu’autour de nous, beaucoup de personnes étaient dubitatives. Comment tu vas faire quand il pleuvra ? Et avec un enfant ? S’il faut aller aux urgences… »
Savoir s’organiser, anticiper
Pauline voit le côté positif des rencontres qu’elle a pu faire dans ce cadre-là. « Au-delà de l’autopartage, je partage une voiture avec une voisine qui n’en a pas l’utilité tous les jours. Cela crée un dialogue entre nous. Enfin, cela nous a permis d’apprendre à être organisés, à anticiper les trajets. »
Pour la petite anecdote, elle est partie en train à Saint-Macaire, dans l’Entre-deux-Mers en Gironde, le jour de la fête des mères. « Après avoir passé une très très belle journée, nous avons raté le dernier train avec notre bébé. Et là, on se surprend, on demande à des passants si on peut nous dépanner. Je reconnais qu’avec un bébé, ça aide, mais des restaurateurs sont finalement partis en plein service pour nous déposer à la gare de Langon. Il restait un train. Ça nous a servi de leçon », retient-elle aujourd’hui.