Nous rapprocher de la nature, nous réapproprier le savoir en matière de plantes, nous sommes de plus en plus nombreux à le rechercher. Au fil des années, l’herboristerie Herbéo, à Bordeaux, a fait évoluer ses ateliers en formations, de quelques heures à plusieurs jours, dans les domaines de la phytothérapie et de l’aromathérapie.
“Parce qu’on a de plus en plus à dire. Et aussi, parce que les gens ont de plus en plus envie d’entendre et de comprendre, d’apprendre”, explique Edith Petitet, formatrice en phytothérapie, aromathérapie et cosmétiques naturels. “Il y a encore trois ou quatre ans, c’était une envie. Aujourd’hui, c’est devenu un besoin. Les gens ont soif de comprendre. Quand nous enseignons, on est très attaché à ce qu’ils n’apprennent non pas une somme de connaissances, mais soient capables de se débrouiller pour apprendre eux-mêmes. On essaie de leur inculquer, en première intention, une démarche.”
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Comment continuer d’apprendre demain ? Qu’est-ce qu’une propriété ? Une indication, une contre-indication ? Si l’on fait une macération huileuse, comment l’utiliser ? Une macération hydroalcoolique ? Il s’agira aussi d’avoir un esprit beaucoup plus critique lorsqu’on ira sur internet ou à travers les réseaux sociaux.
Savoir prendre soin de soi
Pour autant, “il ne s’agit pas de prendre un bol d’une tisane de plantes antioxydantes une fois de temps en temps, explique Edith Petitet. Si l’on en mange au quotidien, c’est encore mieux.” Par exemple, ce midi-là, elle a préparé à ses stagiaires un taboulé de brocoli, une plante parmi les plus protectrices contre le cancer. Ils vont ensuite, ensemble, découper des plantes médicinales, qu’ils vont venir ajouter au plat. “Nous allons les consommer à tire préventif et d’apport des molécules dont nous avons besoin.”
“Il ne faut pas attendre le dernier moment pour se traiter avec des plantes médicinales. On peut, tous les jours, les consommer à des doses infra-thérapeutiques. Et encore, plus simplement, c’est prendre soin de soi au quotidien. Au lieu de boire deux cafés le matin, se faire une bonne tisane, avec un demi-litre de tisane abaissée de plantes fraiches, c’est l’arôme du jardin qui entre en soi”. Le but : tout mettre en œuvre pour mieux se porter de manière générale.
Repartir avec ses produits
Les thématiques des ateliers et formations suivent les saisons. Au printemps et en été, les problématiques de poids sont souvent abordées, ou de préparation de la peau au soleil, de lutte contre la repousse du poil après l’épilation… En hiver, le rhume, la toux vont être au centre de nos préoccupations. “On fait généralement des ateliers de deux heures, on crée des phyto-remèdes contre les rhinites saisonnières, par exemple. Les stagiaires vont repartir avec la compréhension de ce qu’est une rhinite, comment la traiter et avec trois produits qu’ils ont réalisés : une tisane, une préparation à base d’aromathérapie, une huile essentielle, une poudre de plante ou une solution pour nettoyer le nez”.
Au-delà du faire soi-même, d’optimiser son balcon, ou de pouvoir se préparer quelques décoctions au cas où, ils sont nombreux à se tester, à l’occasion de ces formations, afin de savoir s’ils se lanceront plus sérieusement, professionnellement, dans ce domaine. “Il faudrait trois ou quatre vies pour tout maîtriser, remarque l’une des stagiaires du jour. C’est passionnant de se dire que l’on n’a jamais fini d’apprendre.”