Avec cette mesure, le gouvernement espère augmenter de 35% le volume de vêtements réparés en France d’ici à 2028. Le bonus réparation textile devrait être lancé à l’automne 2023 et sera accessible pour toutes et tous.
Inciter les Français à réparer plutôt qu’à jeter
Cette ristourne, prononcée dans le cadre de la loi AGIEC contre le gaspillage, votée en 2020, sera comprise entre 6 et 25 euros selon le type de vêtement et la réparation effectuée. Pourquoi une telle démarche ? « 700 000 tonnes de déchets sont jetés en France chaque année. Et l’industrie de la mode a une part colossale dans les émissions de gaz à effet de serre », rappelle Ralph Mansour. Il est le cofondateur du Closet, une plateforme en ligne permettant de louer ses vêtements via une boxe mensuelle. « C’est une bonne chose que les autorités s’attaque à la question de la réparation des vêtements. Cela va dans le bon sens », estime-t-il.
Comment bénéficier du « bonus réparation textile »
Tous les vêtements seront éligibles au bonus réparation textile, à l’exception du linge de maison et de la lingerie. Pour en bénéficier, il suffira de se rendre dans l’une des 500 retoucherie et cordonneries labellisées par le gouvernement. L’éco-organisme Refashion a recensé ces dernières. La liste est d’ailleurs à retrouver directement sur son site Internet.
À partir du mois d’octobre 2023, il sera ainsi possible de déduire de la facture de retouche 7 euros pour un trou recousu. Ou entre 8 et 15 euros pour une fermeture Éclair, jusqu’à 20 euros pour une doublure et 25 euros pour une semelle de chaussure en cuir.
« J’ai quelques réserves sur la fluidité du processus », nuance Ralph Mansour. Selon lui, si le client doit envoyer la facture via un formulaire pour obtenir la réduction, cela risque de rendre la démarche fastidieuse. Le gouvernement n’a pour l’instant pas encore détaillé la méthode. Différentes sources indiquent nénamoins que le forfait sera appliqué dès l’encaissement.
Le Closet, plateforme de location de vêtements
La reprise de vêtement est une démarche déjà pleinement intégrée pour Le Closet. La plateforme existe depuis 2014. Elle a mis en place au sein de son entrepôt des processus de retouches pour limiter au maximum le gaspillage textile.
Au total, 20% du flux quotidien bénéficie de cette solution en interne, soit plus de 500 pièces chaque jour.
Aujourd’hui, Le Closet, qui permet de louer mensuellement ses vêtements et de façon illimitée, compte quelque 12 000 abonnés. Récemment, la marque a racheté Le Grand Dressing, son pendant masculin, et compte bien renouveler le catalogue et harmoniser les formules.
