Dans le centre-ville de Bordeaux, au 59 rue du Loup, une devanture bleu électrique attire l’œil. Plus haut, est écrit en lettres capitales dorées BLUE MADONE. Cette boutique-atelier de 150 m² a ouvert 2015 et appartient à Mathilde Milande.
Mais pourquoi ce nom ? « C’est une référence à un poème de Baudelaire qui s’appelle “A la Madone” que j’aimais beaucoup. Et comme il y a une ambiance onirique, tamisée, je trouvais que ça faisait classe », dit-elle riant.
Et c’est le cas ! Mais lorsque l’on franchit le seuil de la boutique, on trouve aussi un environnement chaleureux, cosy et coloré avec de nombreuses choses à découvrir. « Longtemps, je l’ai décrite comme un cabinet de curiosités et c’est un peu le cas.
C’est un lieu hybride, qui accueille six créatrices et artisanes, une boutique, qui dispose également d’un salon de thé », explique Mathilde quand on lui demande de décrire le lieu.
Consommation responsable
Au total, ce sont des centaines de pièces vintages, pour homme, femme et enfant, qui ont été chinées et entreposées avec soin par la propriétaire passionnée de fripe depuis son enfance. On trouve des pièces uniques, lavées, en provenance majoritairement de France.
« J’ai souhaité créer un lieu où on est dans une consommation de la mode et de fringues plus responsable et soucieuse de l’environnement, raconte la créatrice de Blue Madone. Et de différentes façons : soit en recyclant des pièces de vêtements anciens, soit en achetant à une artisane qui travaille sur place. C’est un circuit hyper local. »
Un espace de coworking
En effet, à Blue Madone, il est aussi possible d’acheter les créations des artisanes qui travaillent dans l’arrière-boutique. Celles-ci proposent des bijoux, des broderies, des foulards peints, des tapisseries, des vêtements upcyclés et des créations végétales, comme des kokedama.
Le fait que les clients puissent apercevoir les artisanes-créatrices en plein travail présente des avantages. « On peut discuter avec elles. Et quand on s’offre un bijou ou un vêtement, c’est plaisant de savoir à qui on l’a acheté, comment il a été fabriqué. Et ça permet aussi de justifier le prix, souligne Mathilde. Ainsi, on s’éloigne de cette idée de toujours acheter moins cher. Nous, on explique tout ça. »
Pour la suite, celle qui chinait pour ses copines au collège, va ouvrir prochainement une boutique dédiée aux sneakers et au streetwear, en plus de deux adresses ouvertes l’été à Hossegor et Soulac-sur-Mer. Mathilde sera donc propriétaire de quatre boutiques, dont deux éphémères.