Il existe deux types de bilinguisme. D’abord, le bilinguisme actif. Cela signifie qu’une personne comprend et sait s’exprimer dans deux langues. Contrairement au bilinguisme passif, où la personne comprend, mais ne sait pas s’exprimer dans une langue.
Peu importe quel type de bilinguisme la personne pratique, selon Aude Laloi, orthophoniste de formation et enseignante à la Sorbonne, le maître-mot est l’exposition et l’utilisation de la langue, car “plus on va être exposé à une langue […], meilleur on va devenir dans cette langue-là.”
Le code switching
Le code switching est une particularité du bilinguisme. Selon le contexte le moment, une langue peut être plus pertinente que l’autre. Cela induit, par exemple, qu’il existe un mot avec une notion spécifique dans une langue, mais pas dans l’autre. Par conséquence, la personne va naviguer entre les deux langues ou remplacer un mot de sa deuxième langue dans une phrase de sa première langue. En d’autres termes, elle change les codes, donc elle utilise le code switching.
Mais pour les enfants, le code switching arrive souvent dans le but de communiquer ses besoins. Il arrive en effet que le vocabulaire de leur première langue ne suffit pas pour exprimer leurs envies. Ils vont donc utiliser des mots de leur deuxième langue, même si la personne face à eux ne la parle pas.
Finalement, comme l’explique Aude Laloi, le code switching peut être “une marque de fabrique” pour les adolescents et jeunes adultes. Cette particularité et ce talent leur permettent en effet de se démarquer des autres et de montrer leur capacité à parler et basculer d’une langue à l’autre sans problème.