“Le tantra, c’est une philosophie de vie où on se découvre soi-même, un art où on va pouvoir se rencontrer dans toutes les sphères, spirituelle, intime, philosophique, pour aller vers quelque chose d’extatique”, décrit Marie-Françoise Robert. C’est m’épanouir à travers tout ce qui est mon être, mes cinq sens, mes besoins, mes limites.” Au-delà de la sexualité, le tantra serait vraiment une quête de rencontre avec son vrai moi, en cherchant simplement à être joyeux.
La psycho-sexologue propose le tantra dans ses stages. Un tantra qui vient d’Inde, développé par le philosophe Osho, lequel a donné pour mission à certains de ses adeptes occidentaux de le propager, dont Margot Anand, qui a formé Marie-Françoise. Ainsi, comme ce néo-tantra adapté par ces élèves, la thérapeute pense que l’on peut tous se l’approprier. “Il n’y a pas un tantra unique. Le tantra est propre à chacun”, précise-t-elle.
“Quand je fais des stages avec généralement une dizaine de personnes, je vais juste leur proposer des exercices qui vont fonctionner pour moi et qu’ils vont réussir à faire fonctionner pour eux, en les mettant en forme comme ils en ont besoin, ici et maintenant. C’est vraiment ma motivation en tant que thérapeute, d’offrir des outils que les gens puissent transformer pour se les approprier afin d’être autonomes.”
Retrouver son âme d’enfant
C’est une approche énergétique, où on travaille beaucoup sur les chakras, avec des méditations longues et profondes, qu’elles soient statiques en restant assis dans une posture ou plus actives. Un travail de jeux de rôle aussi, où l’on va se mettre en connexion avec l’autre pour créer des effets miroirs afin d’observer nos sensations, nos réactions. Et se questionner. Pourquoi cela éveille telle chose en moi ? L’ai-je déjà ressentie ? Dans quelles circonstances ? “Ça réveille pas mal de mémoires cellulaires, par les visages, les regards, les sourires, le toucher”, explique Marie-Françoise Robert.
Le toucher aussi, car le tantra comporte des massages tantriques. La discipline véhicule d’ailleurs de nombreux clichés et raccourcis. “Dans le tantra, on est androgyne, il n’y a pas de sexes, d’histoires d’hommes et de femmes, juste une histoire d’humains”, précise la thérapeute. Dans la société, il y a une certaine connotation qui fausse un peu ce qui se passe dans l’espace de tantra. C’est effectivement une mise à nu, de qui on est et de ce que l’on veut dans notre vie de tous les jours. Trouver comment retrouver son âme d’enfant, le guérir si besoin, pour devenir un adulte joyeux et heureux d’être dans le monde et de partager sa vie avec les gens autour de lui.
