Tout a commencé quand, à 5 ans, Valérie Jarraud prodiguait déjà des massages à son entourage en Croatie, se rappelle-t-elle. Mais le parcours initiatique a véritablement commencé en Inde, des années plus tard. “A ce jour, c’est le voyage le plus troublant de toute ma vie. Il y a une énergie complètement incroyable là-bas. Quand vous arrivez avec un gramme de gentillesse, ce sont des tonnes qui vous reviennent, c’est décuplé”, s’extasie-t-elle. “Ça fait relativiser toutes nos actions, toutes les vibrations qu’on peut émettre vers le monde, et ce qui nous revient de fait.”
Valérie Jarraud se dépeint elle-même comme une “slasheuse, un vrai couteau suisse”, qui a vécu plusieurs vies, tenté de nombreuses expériences. “Je suis quelqu’un qui a besoin de toujours expérimenter, de s’enrichir de plein de choses.” Elle travaille dans l’hôtellerie, les assurances, l’immobilier, qui l’ont nourrie jusqu’à un certain point. “C’est la différence entre l’Europe et l’Asie. L’Europe est allée chercher à l’extérieur ce qui pouvait lui permettre de s’enrichir. Et l’Asie a fait le même travail mais vers l’intérieur.” Alors, à 30 ans environ, elle s’est dit que ce serait bien d’aller un peu chercher à l’intérieur d’elle-même.
Elle s’est alors lancée sur la voie du développement personnel et a profité d’un voyage en Inde pour apprendre des techniques de massage et approfondir un domaine qui l’a toujours attirée. “Et, à un moment charnière de ma carrière, je me suis dit que ce serait l’occasion d’en faire mon métier et de pouvoir l’offrir aux autres aussi.”
Le yoga du rire pour réduire le stress et l’anxiété
C’est lors de ce stage indien qu’elle a fait la connaissance du yoga du rire. “Je ne comprenais pas bien l’idée. C’était un peu étonnant quand mes professeurs me l’ont exposée. Or, j’ai essayé, et à la fin de l’atelier, je me suis sentie tellement bien que je me suis dit il y avait quelque chose à creuser.” Une fois de retour en Europe, elle finit par se former. Elle est aujourd’hui professeure de yoga du rire.
“On recrée des connexions neuronales, explique-t-elle. On va permettre aux gens de faire des choses qu’ils n’ont pas ou plus l’habitude de faire, comme des enfants, avec des exercices enfantins qui permettent de se mettre dans des situations cocasses. Et même si on force un peu le rire au début, cela va permettre de rire beaucoup plus librement, beaucoup plus spontanément ensuite.”
En effet, le cerveau ne fait pas la différence entre un vrai rire et un rire simulé. Lorsque l’on sourit, les neurotransmetteurs présents de part et d’autre de la commissure de nos lèvres envoient des informations au cerveau, ce qui permet de réduire le cortisol et l’adrénaline, “de prendre sa dose de bonheur. Dose comme moyen mnémotechnique pour retenir tous les bienfaits apportés : augmentation de dopamine, ocytocine, sérotonine et endorphine. En quelque sorte, on change ainsi la chimie du cerveau et au bout de 10 à 20 minutes, on se sent beaucoup mieux”.
Retrouvez Valérie Jarraud ici. Elle dispensera une formation en yoga du rire les 10 et 11 juin prochains à L’espace des possibles à Meschers-sur-Gironde, près de Royan (17).