Comme beaucoup de thérapeutes, Julie Lannot n’a pas commencé sa carrière professionnelle dans le domaine de la santé. “Je n’ai pas du tout débuté dans la voie de la santé, mais j’ai toujours eu des problèmes de santé, raconte-t-elle. Ce qui m’a attirée dans la naturopathie, c’est de comprendre les causes de ces problématiques et d’agir dessus.”
Elle découvre comment on peut s’aider concrètement grâce au lien à la nature, à l’alimentation, aux émotions et comprendre les nœuds émotionnels qui influencent la santé. “Le corps humain est incroyable, il est magique”, s’extasie-t-elle.
Une vocation qui l’appelle donc d’abord via la naturopathie, qu’elle étudie il y a 5 ans à Toulouse. Mais elle regrette de ne pas avoir assez été suffisamment formée sur la dimension émotionnelle. “C’est une composante indispensable dans le processus de guérison, ou au moins de mieux-être”, pense-t-elle. C’est pourquoi elle complète son cursus par une formation en psychogestionnel. La cuisine holistique, qu’elle concocte pour des retraites de yoga, de méditation, d’écriture ou d’aventure en pleine nature, arrive ensuite, un peu par hasard. “Avec la cuisine, il va y avoir une notion de plaisir gustatif, le fait de découvrir de nouveaux ingrédients et une dimension santé évidemment”.
“Désacraliser ces savoirs”
“Quand j’étais petite, ce que je voulais faire c’était aider les gens, c’était mon verbe”, se rappelle Julie Lannot. “Et je trouve que le métier que je fais aujourd’hui, avec toutes les casquettes que j’ai et ce que j’ai construit, répond exactement à cette mission-là. C’est ça qui me fait me sentir bien. Ma mission est remplie. Je réponds à mon verbe.”
“Tout ce que je fais va être animé par le même but, celui de mieux comprendre les santés, physiologique, psychologique et émotionnelle, à l’éclairage de la science et aussi des savoirs ancestraux”, explique-t-elle. Selon elle, le savoir c’est le pouvoir, et plus on comprend ce qu’il se passe en nous, plus il sera facile de prendre soin de soi. Un accompagnement qu’elle réalise en prenant en compte les notions d’écologie, de féminisme, les difficultés sociétales. “On ne peut pas prendre soin de quelqu’un si on ne comprend pas ce qu’il peut vivre, la pression sociale, l‘éco-anxiété, la charge mentale, la grossophobie… tout ce qui peut l’influencer.”
Des dimensions auxquelles elle est sensible. Avant d’être naturopathe, Julie Lannot avait lancé un blog, “Pas que des hippies”. “Tout le monde se moque de moi parce que je mange des graines, je fais du yoga, je médite, j’ai toujours été la hippie de tous mes groupes d’amis”, s’amuse-t-elle.
“Je ne m’identifie pas forcément au mouvement hippie comme dans les années 60/70, mais la sauvegarde de la nature, la réappropriation de nos corps, retrouver du savoir et du pouvoir sur notre santé, ce ne sont pas des problématiques de niche. J’ai toujours trouvé dommage qu’à l’école on ne nous apprenne pas à prendre soin de soi, à respirer, à se laisser traverser par nos émotions, à parler. L’idée, c’est aussi de désacraliser tous ces savoirs-là, que ça devienne accessible à tout le monde.”
Julie Lannot est aussi réalisatrice de podcasts sur les thèmes de l’alimentation, du sport, des cycles menstruels, des pathologies, de la respiration… Elle est aussi autrice. Son premier livre paraîtra en avril 2023 chez Hachette pratique. On la retrouve également sur Instagram.