« On ne juge pas un livre sur sa couverture. » Ce célèbre adage a été pris au pied de la lettre par les créateurs de la Bibliothèque humaine, à Copenhague. Le principe est de lutter contre les discriminations en organisant un espace de dialogue entre les participants. Ceux qui racontent leur histoire deviennent alors « des livres humains » et les autres, ceux qui les écoutent, des lecteurs.
« Il s’agit d’essayer d’aller voir au-delà des apparences », confie Delphine Pratini, organisatrice d’un stage de Bibliothèque humaine dans le Jura. « Par exemple, quand quelqu’un nous dit qu’il est chômeur, on peut facilement avoir un tas d’idées reçues sur cette personne. Mais quand on prend le temps d’écouter son parcours, on voit les choses sous un angle différent ».
Un atelier présent dans 90 pays dans le monde
Cet exercice de Bibliothèque humaine se déroule en plusieurs étapes. Il y a, d’abord, plusieurs journées de stage pour acquérir les bases de la « conférence gesticulée ». C’est une forme d’expression publique propre à l’éducation populaire, à mi-chemin entre le spectacle et la conférence. Pour les territoires ruraux de Jura Nord et Bresse Haute Seille, Delphine Pratini et Caroline Guidou, les deux animatrices, se chargent d’encadrer l’exercice. Les participants deviendront ainsi des « livres humains. »
« Puis, en mars, les citoyens des villages sont invités à ouvrir les portes de leur maison pour accueillir les livres humains et le public. Ce sont les lecteurs », précise Delphine. Ce moment d’échange et de partage a pour but de stopper cette peur de l’autre et de l’inconnu.
Participer à un stage Bibliothèque humaine vous intéresse ? Rendez-vous sur la page Facebook du Colombier des arts et de la Carotte, l’association et la troupe de théâtre qui organise l’atelier dans le Jura.